Entrepreneuriat: les Québécois manquent de confiance

Publié le 22/04/2010 à 16:27, mis à jour le 04/08/2010 à 12:09

Entrepreneuriat: les Québécois manquent de confiance

Publié le 22/04/2010 à 16:27, mis à jour le 04/08/2010 à 12:09

Les Québécois ont moins confiance en leurs capacités de pouvoir un jour se lancer en affaires que les citoyens des autres provinces.

C’est ce que révèlent les résultats d’un sondage pan-canadien réalisé par Léger Marketing, pour le compte de la Fondation de l’entrepreneurship, un organisme voué à la recherche et à la promotion de l’entepreneuriat au Québec.

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Selon cette étude, seulement 47,5% des Québécois sondés estiment posséder les capacités et les compétences de créer des entreprises. Cette proportion augmente à 53,6% dans le reste du Canada. La confiance des Québécois est donc inférieure de plus de 11% à celles des Canadiens des autres provinces.

Selon les auteurs de cette étude, la confiance des Québécois est en baisse depuis des années. En 2001, 50,9% des Québécois se disaient confiants de disposer des canacités pour se lancer en affaires.

L'expérience personnelle prime

Selon Nathaly Riverin, vice-présidente, recherche, vigie et développement de la Fondation, ce résultat n’est pas surprenant étant donné que les propriétaires d’entreprises au Québec soutiennent avoir développé leurs compétences surtout par leurs propres moyens.

De fait, la moitié (48,5%) des Québécois soutiennent avoir développé leurs compétences à travers leur propre expérience, auprès d’autres entepreneurs d’expérience ou de membres de leur famille. Et seulement 11% d’entre-eux affirment avoir tiré leurs compétences de l’école.

Les amis (4,2%), les organismes (2,6%) et les livres (2,3%) ferment le bal comme autres souces de développement des propriétaires d’entreprises.

«Malheureusement, peu ou pas d’initiatives à ce jour s’attardent à renforcer les capacités et compétences des entrepreneurs», se désole Mme Riverin.

L’échec du système scolaire

De remédieer à cette situation serait d’autant plus importants, que les entrepreneurs québécois se caractérisent par une faible expérience, en comparaison aux entrepreneurs des autres provinces. Au Québec, une majorité d’entrepreneurs en sont à leur toute première expérience.

Selon Mme Riverin, le réseau scolaire québécois n’arrive pas à trouver son rôle ou à bien le remplir pour aider les entrepreneurs dans leurs projets. Cela paraît une évidence, lorsqu’on constate que seulement 11% des entrepreneurs interviewés au Québec reconnaissent à l’école l’acquisition de compétences professionnelles.

En comparaison, dans le reste du Canada, rapporte la Fondation de l’entrepreneurship, l’école compte pour 18% des berceaux du développement des entrepreneurs.

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