Les ventes automobiles rebondissent lentement (+0,5%) après avoir chuté de 3,3% en août. (Photo: 123RF)
Washington — Les ventes au détail ont augmenté de façon surprise en septembre aux États-Unis notamment tirées par les hausses de prix, selon les chiffres du département du Commerce publiés vendredi.
Le total des ventes s’est élevé à 624,5 milliards de dollars américains, en hausse de 0,7% par rapport à août, alors que les analystes s’attendaient à un repli de 0,3%.
Les ventes du mois d’août ont été aussi révisées en hausse présentant une augmentation de 0,9% au lieu de 0,7% précédemment estimé. Sur un an par rapport à septembre 2020 à six mois dans la pandémie, les ventes ont bondi de 13,9%.
Sans les ventes d’essence qui connaissent une hausse des prix à la pompe, la hausse des ventes au détail s’établit à 0,6% sur un mois.
Les stations-service voient leurs ventes progresser de 1,8% sur le mois et de 38,2% sur un an, dans un contexte de vive hausse des prix du pétrole.
Les ventes automobiles rebondissent lentement (+0,5%) après avoir chuté de 3,3% en août. Celles d’appareils électroniques et électroménagers continuent de reculer, reflétant les difficultés de la chaîne d’approvisionnement et la pénurie mondiale de semi-conducteurs.
Elles ont fléchi de 0,9% après déjà un repli de 4,3% un mois plus tôt.
La reprise est toujours timide (+0,3%) dans les restaurants et bars après seulement +0,2% en août, la fréquentation ayant été freinée par le variant Delta.
Pour cette rentrée, les Américains ont augmenté leurs achats d’équipements sportifs et de loisirs (+3,7%).
Les ventes en ligne, d’ordinaire secteur en tête en termes de progression, ont avancé de 0,6% contre +5,7% le mois d’avant. Un ralentissement peut-être dû aux goulets d’étranglement dans les systèmes de livraison.
Dans une note, Mahir Rasheed, économiste chez Oxford Economics, souligne que les prix des produits importés ont augmenté de 0,4% en septembre, après 0,3% en août.
Les ventes au détail, qui permettent de prendre le pouls de la première économie du monde dont la consommation est le principal moteur, ne représentent toutefois qu’une partie des dépenses des Américains qui consomment davantage de services.