En juin, le montant total des ventes au détail s’est élevé à 689,5 milliards de dollars américains, en hausse de 0,2% par rapport à mai. (Photo: 123RF)
Washington — La consommation a continué à croître aux États-Unis en juin, mais moins qu’attendu, alors que les Américains retrouvent un peu de pouvoir d’achat avec le ralentissement de l’inflation, selon les données publiées mardi par le département du Commerce.
En juin, le montant total des ventes au détail s’est élevé à 689,5 milliards de dollars américains, en hausse de 0,2% par rapport à mai.
C’est toutefois une progression moins forte qu’attendu, les analystes tablant sur une hausse de 0,5%, selon le consensus de Briefing.com.
Les dépenses des ménages, le mois dernier, ont connu leur plus forte progression dans les magasins d’ameublement (+1,4% par rapport à mai). Les consommateurs ont aussi repris le chemin des bars et restaurants, boudés pendant la pandémie, mais dont les ventes ont grimpé en juin de 8,4% par rapport à juin 2022.
Si l’on tient compte de l’inflation, «les volumes des ventes au détail sont restés stables le mois dernier, les ménages continuant de faire preuve de prudence et étant plus sélectifs dans leurs dépenses face à la hausse des prix», a commenté Lydia Boussour, économiste pour EY.
Le montant total des dépenses pour le mois de mai a, par ailleurs, été révisé à la hausse, représentant une croissance de 0,5% contre 0,3% initialement annoncée.
Par rapport à juin 2022, les ventes totales sont en progression de 1,5%, moins que l’inflation qui a atteint 3% sur un an, selon l’indice CPI. Cela signifie que le panier moyen est bien moins fourni puisque les chiffres des ventes au détail ne sont pas ajustés de la hausse des prix, qui contribue mécaniquement à faire augmenter le montant total des ventes.
Toutefois en juin, les salaires ont, pour la première fois depuis deux ans, augmenté plus fort que les prix, selon les données qui avaient été publiées vendredi par le département du Travail: le salaire horaire moyen, corrigé de l’inflation a ainsi augmenté de 1,2% sur un an.
«Les finances des ménages ne sont pas malsaines, mais les vulnérabilités sont de plus en plus apparentes sous la forme d’une augmentation des impayés et d’un recours accru au crédit», a encore précisé Lydia Boussour, anticipant que «le ralentissement des dépenses de consommation s’accélérera» dans les mois à venir.
Mais c’est ce «ralentissement de l’activité économique [qui] […] a stimulé une dynamique désinflationniste soutenue», relève-t-elle.