Malgré la hausse de septembre bien plus forte qu'attendu, le niveau des ventes reste bien loin du pic de 993 000 ventes enregistrées en janvier. (Photo:123RF)
Washington — Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont bondi en septembre, et atteignent leur plus haut niveau en six mois, de nombreux biens ayant été construits pour désengorger le marché et répondre à la forte demande.
En septembre, 800 000 pavillons neufs ont été vendus en rythme annuel — une estimation des ventes pour l’ensemble de l’année si le rythme observé sur un mois se maintenait 12 mois —, soit 14% de plus qu’en août, selon les chiffres du département du Commerce publiés mardi.
C’est bien plus que les 755 000 attendus par les analystes.
Le département du Commerce a en revanche révisé en baisse les ventes des trois mois précédents. Celles d’août s’établissent à 702 000, contre 740 000 initialement annoncés, soit une baisse de 1,4% et non une hausse de 1,5%.
Malgré la hausse de septembre bien plus forte qu’attendu, le niveau des ventes reste bien loin du pic de 993 000 ventes enregistrées en janvier.
Les prix, eux, continuent de grimper: le prix médian d’une maison neuve est de 408 800 dollars en septembre, soit +1,8% par rapport à août, et +18,7% par rapport à septembre 2020.
«Les révisions à la baisse des mois d’août et de juillet ternissent en partie la hausse enregistrée en septembre, ramenant les ventes du troisième trimestre au même niveau» que celui du trimestre précédent, tempère Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics, dans une note.
Et la situation devrait rester stable jusqu’à la fin de l’année. Elle s’attend ainsi à ce que «la forte demande et les faibles taux d’intérêt (soient) modérés par les prix élevés et les retards de construction».
Les difficultés mondiales d’approvisionnement qui persistent provoquent toujours, en effet, des pénuries et retards de matériaux, faisant grimper les prix.
Les taux d’intérêt historiquement bas depuis le début de la pandémie, avaient stimulé la demande, de la part des ménages et des investisseurs. Et la possibilité de télétravailler a poussé de nombreuses familles à s’éloigner des centres-villes ou même à choisir de vivre dans une ville plus petite.
Les biens immobiliers à vendre étant trop peu nombreux pour répondre à la forte demande, les prix ont grimpé, tirés également par les difficultés mondiales d’approvisionnement, qui ont rendu les matériaux de construction plus chers.