Les secteurs des loisirs et de l'hôtellerie, des services aux entreprises, du transport et de l'entreposage, ont été les principaux créateurs d'emplois. (Photo: 123RF)
Washington — Le marché de l’emploi est resté solide en mai aux États-Unis, avec des créations d’emplois qui ont un peu ralenti par rapport à avril, mais qui ont été plus nombreuses que prévu, tandis que le taux de chômage est resté inchangé, à 3,6%.
En mai, 390 000 emplois ont été créés, selon les données du département du Travail publiées vendredi.
C’est moins que les 436 000 d’avril (données révisées en hausse), mais mieux que les 325 000 qui étaient attendus par les analystes.
Le taux de chômage, lui, était attendu à 3,5%, ce qui aurait marqué son retour au niveau de février 2020, avant la pandémie, lorsqu’il était au plus bas depuis 50 ans.
Le président Joe Biden doit s’exprimer à 10h30 depuis la Maison-Blanche.
«Il y a encore des millions d’offres d’emploi de plus, que de personnes disponibles pour les combler, et la croissance des salaires reste forte (…). À presque tous les égards, c’est l’un des marchés de l’emploi les plus solides des 50 dernières années», a commenté Mike Fratantoni, chef économiste de l’association des banquiers immobiliers (Mortgage bankers association).
Les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, des services aux entreprises, du transport et de l’entreposage, ont été les principaux créateurs d’emplois, tandis que le commerce de détail en a détruit, précise le département du Travail dans un communiqué.
Et, alors que les employeurs font face depuis des mois à une pénurie de main-d’œuvre, le salaire horaire a continué à augmenter, et s’établit désormais à 31,95 dollars américains de l’heure en moyenne, +0,3% sur un mois et +5,2% sur un an.
Le taux de participation, c’est-à-dire la part des adultes qui travaillent ou cherchent un emploi, reste stable, à 62,3% (+0,1 point par rapport à avril), et toujours inférieur de 1,1 point à son niveau d’avant la pandémie.
De nombreuses personnes ont quitté le marché du travail, et n’y retournent pas.
Les licenciements restent à un niveau faible, avaient montré jeudi des chiffres du département du Travail. Le nombre de bénéficiaires d’une allocation chômage est même tombé, mi-mai, à son plus bas niveau depuis décembre 1969, avec 1,3 million de personnes.
La lutte contre l’inflation pourrait cependant faire repartir le chômage à la hausse, et ralentir la croissance économique, voire même provoquer une récession. Car pour freiner cette hausse des prix, l’un des principaux leviers est de ralentir la demande de la part des consommateurs et entreprises.