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Pour moi, chaque séjour à Montréal est un retour au bercail. Je suis né et j'ai grandi dans cette merveilleuse ville, et j'y ai encore de la famille. J'ai vécu ma première expérience bancaire à [l'ancienne] Ville Saint-Michel, le jour où mon père, qui était propriétaire d'une petite entreprise, m'a emmené à sa succursale de la Banque Royale. Je me souviens encore du directeur, sortant de son bureau pour venir nous servir pendant que nous faisions la file, en disant qu'il détestait voir les clients attendre. Cela a été ma première leçon sur le traitement réservé aux clients de la Banque Royale.
Chaque fois que je reviens à Montréal, je suis impressionné par les progrès sociaux et économiques qui y ont été réalisés. Montréal a transformé son économie depuis les années 1980 et est aujourd'hui un chef de file dans bon nombre de secteurs axés sur les connaissances, qu'on pense aux technologies aéronautiques, aux sciences médicales, à l'animation par ordinateur ou aux jeux vidéo. S'il y a une chose qui appuie ces progrès, c'est l'importance que la province de Québec accorde, par ses investissements, aux personnes et à la recherche de moyens de faire participer toute la population à l'économie. [...]
Cet esprit de collaboration est au coeur de l'innovation à RBC. Nous travaillons en partenariat avec nos clients, non en vase clos, et notre stratégie consiste à réunir nos meilleurs talents et nos meilleurs partenaires pour saisir les occasions les plus intéressantes en matière de technologies financières. Nous avons investi 100 millions de dollars dans des fonds de capital de risque et des entreprises en démarrage du secteur des technologies financières [...]. De plus, nous collaborons étroitement avec les grandes universités afin de nous associer aux esprits les plus talentueux, les plus brillants et les plus audacieux qui soient.
Aujourd'hui, près de la moitié des diplômés postsecondaires ont pris part à une forme d'apprentissage intégré au travail ; nous croyons toutefois qu'il est nécessaire de fixer un objectif national pour faire passer cette proportion à 100 %. Collectivement, nous devons mieux intégrer les études et le travail si nous voulons créer les entreprises et les campus de demain.
À RBC, [...] cette année, nous embaucherons 750 étudiants au Canada pour faire avancer nos projets technologiques. Nous pensons que ces étudiants remettront en question nos façons de faire et rehausseront la qualité de l'éducation à leur retour en classe.
Cependant, pour qu'une innovation et un changement réels aient lieu, nous devons miser sur des groupes diversifiés dont les membres peuvent donner libre cours à la création, à la critique et à la remise en question.
Notre monde et notre économie prospèrent lorsque nous restons ouverts aux nouvelles idées et aux gens, peu importe l'origine, le sexe, l'orientation sexuelle ou les croyances. C'est bon pour la société et pour les affaires.
Une étude a récemment été effectuée sur les entreprises en démarrage américaines, dont la valeur globale a atteint un milliard de dollars. Un peu plus de la moitié de ces entreprises ont un fondateur issu de l'immigration, et dans près des trois quarts des cas, des immigrants occupent des postes de direction clés. Silicon Valley sait ce que la ville de Florence savait à l'époque de la Renaissance et ce que Montréal nous montre aujourd'hui. Les groupes diversifiés prennent de meilleures décisions et ont tendance à prendre plus de risques. Ils font preuve de résilience, et leur regard est tourné vers l'extérieur.
Philippe Couillard a bien résumé cette réalité il y a quelques semaines en déclarant : «La diversité, c'est l'ouverture sur le monde».
Extrait du discours prononcé par Dave McKay, président et chef de la direction, Banque Royale du Canada, pendant l'assemblée annuelle de RBC du 6 avril 2016 au Centre Mont-Royal, à Montréal.
