Des professions en quête de relève


Édition du 08 Février 2014

Des professions en quête de relève


Édition du 08 Février 2014

Les professionnels prennent de plus en plus de place sur le marché du travail. En 1976, ils représentaient 4,5 % de l'ensemble de la population active, par rapport à 8 % en 2013. Une tendance qui ne ralentit pas. Pour assurer la relève, les ordres ne chôment pas.

Le vieillissement de la population pousse à la retraite de plus en plus de professionnels. Au même moment, ce phénomène suscite une croissance de la demande de services offerts par certains professionnels, notamment dans le secteur de la santé.

«Il n'y a pas lieu de paniquer au sujet de la relève professionnelle au Québec, mais il ne faut pas se mettre la tête dans le sable non plus», lance Jean-François Thuot, directeur général du Conseil interprofessionnel du Québec.

Opération séduction

L'organisme suit de près huit professions, pour lesquelles le taux de diplômés était à la baisse de 2000 à 2010. Il s'agit des agronomes, des géologues, des ingénieurs forestiers, des technologues professionnels, des arpenteurs-géomètres, des conseillers d'orientation, des techniciens dentaires et des thérapeutes en réadaptation physique. Plusieurs autres professions sont surtout touchées par les départs à la retraite.

Afin de prévenir les risques de pénurie de main-d'oeuvre, les ordres professionnels usent de plusieurs stratégies. L'une d'entre elles consiste à augmenter les efforts de promotion auprès de la relève, avec une présence accrue dans les cégeps et les universités, mais aussi à faire en sorte que les programmes universitaires soient attractifs et liés aux besoins du marché du travail.

C'est un objectif que poursuit avec détermination l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (ADMA). «On a fait beaucoup d'efforts auprès des universités, et on a développé de nouveaux partenariats», explique Chantal Dalpé, présidente de l'ADMA.

Elle donne en exemple la création d'un premier MBA francophone au Québec accrédité pour l'obtention du titre de conseiller en management certifié (C.M.C.), en collaboration avec l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal, ou encore la mise en place d'un programme de formation spécialisé en gestion de copropriétés à l'Université McGill.

Différentes stratégies

L'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ) offre, quant à lui, deux prix par année dans chaque université, récompensant la meilleure moyenne de l'année et la meilleure moyenne à mi-parcours.

Mais l'Ordre doit aussi réfléchir au mode d'accès offert aux finissants. Il y a présentement deux voies pour obtenir le permis de l'OTTIAQ : un mentorat de six mois débouchant sur une recommandation d'agrément ou une demande après deux ans de pratique. Mais après avoir pratiqué deux années complètes sans avoir été membres, les jeunes professionnels ne sont pas toujours motivés à rejoindre l'OTTIAQ. «Nous devons trouver un moyen de les convaincre des avantages d'être un professionnel agréé», souligne le président, Réal Paquette.

De son côté, l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) se lance dans une grande tournée universitaire. Objectif : présenter la profession et les responsabilités que l'adhésion à un ordre professionnel comporte. On y abordera aussi la question de la confiance du public, écorchée par les révélations de la commission Charbonneau et par d'autres scandales ayant frappé de grandes firmes de génie d'ici. «Les étudiants sont aussi touchés par cette crise, et nous souhaitons qu'ils comprennent ce que l'Ordre tente de faire pour aider à redresser la situation», explique Daniel Lebel, président de l'OIQ.

Face à la rareté de la main d'oeuvre, une des stratégies consiste aussi à recruter des professionnels formés à l'étranger. Par exemple, 14,4 % des infirmières et infirmiers qui ont commencé à pratiquer en 2012-2013 provenaient de l'étranger.

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