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Coup dur pour les bars: Québec s’apprête à interdire les karaokés

La Presse Canadienne|Publié le 10 septembre 2020

Les amateurs de karaoké vont devoir déployer leur talent artistique ailleurs que dans les bars.

Les amateurs de karaoké vont devoir déployer leur talent artistique ailleurs que dans les bars.

Le gouvernement Legault s’apprête à fermer le micro aux quelque 500 bars du Québec qui attirent une clientèle friande de karaokés. 

La Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec (CPBBT) a été avisée jeudi matin, par la voix du cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, de la décision du gouvernement d’interdire le karaoké pour un temps indéterminé. 

Le président du regroupement, Renaud Poulin, a confirmé l’information jeudi, lors d’un entretien téléphonique, une décision qui n’était pas encore rendue officielle en après−midi.

L’argument du gouvernement, selon M. Poulin: quand une personne chante, les gouttelettes de salive peuvent être projetées à plus de deux mètres et propager le virus.

Le 23 août, un bar de la basse−ville de Québec, Le Kirouac, réputé pour ses karaokés, a été le lieu d’une importante éclosion de COVID−19, dont les répercussions se font encore sentir. Les chiffres varient selon les sources d’information, mais on compterait à ce jour près d’une centaine de personnes infectées à la suite de cette soirée de karaoké.

M. Poulin est d’avis que la décision, un nouveau coup dur pour les bars, aura certainement un impact économique, entraînant des pertes d’emplois et, pour certains propriétaires, d’importantes pertes de revenus. 

Déjà, pour freiner la pandémie, le gouvernement avait décrété l’interdiction de servir de l’alcool dans les bars après minuit, une décision maintenue «et qui fait très mal», a−t−il dit.

Les propriétaires de bars devront aussi désormais tenir un registre des clients présents dans leur établissement (nom, adresse courriel, numéro de cellulaire), de manière à pouvoir les retracer rapidement en cas d’éclosion.

La décision de Québec relative au karaoké a été unilatérale, a indiqué M. Poulin, qui dit avoir été informé, mais jamais consulté.

La date d’entrée en vigueur de la décision n’est pas connue, mais ce serait une question de jours.

Malgré cette nouvelle mesure, M. Poulin dit ne pas s’attendre à une escalade de moyens qui mènerait à la fermeture des bars.