Une grève peut toujours être déclenchée à 12 heures d’avis. (Photo: La Presse Canadienne)
Les négociations reprennent cet avant-midi dans l’industrie de la construction, où la menace d’une grève illimitée plane toujours.
Une grève peut être déclenchée à 12 heures d’avis, puisque l’Alliance syndicale, qui regroupe les cinq grands syndicats de la construction, a obtenu son mandat en ce sens, à 93 %.
De plus, les quatre conventions collectives de l’industrie, qui concernent 190 000 travailleurs, sont échues depuis le 30 avril. Et la médiation, qui devait permettre de rapprocher les parties, n’avait pas été renouvelée le 30 avril.
Le salaire ne semble pas poser problème et des avancées ont été réalisées au chapitre des assurances collectives et du régime de retraite.
Le principal enjeu porte maintenant sur le recours aux applications mobiles avec géolocalisation sur le téléphone personnel des travailleurs. Par cette technologie, le travailleur se trouve à activer la géolocalisation sur son propre téléphone, quand il arrive au chantier. L’employeur comptabilise ainsi les heures de travail.
Mais l’Alliance syndicale craint pour la vie privée des travailleurs à cause de la géolocalisation et du fait qu’il s’agit de l’appareil personnel du travailleur.
Les parties s’affairent donc à négocier des clauses qui encadreraient le recours à ces applications avec géolocalisation, tout en respectant la vie privée des travailleurs.