Concurrence: vendre Freedom Mobile pourrait être insuffisant
La Presse Canadienne|Publié le 20 juin 2022Rogers, Shaw et Québecor affirment que leur entente réglerait efficacement les problèmes de concurrence. (Photo: La Presse Canadienne)
Toronto — La décision de Rogers Communications de vendre le fournisseur de services sans fil Freedom Mobile à Vidéotron, propriété de Québecor, ne fera que créer un concurrent «plus faible» sur le marché, selon un observateur des télécommunications.
Dwayne Winseck, professeur à l’Université Carleton, estime qu’il ne sera pas facile pour Vidéotron, établie au Québec, de se développer à l’échelle nationale, ce qui fera d’elle une moins grande menace pour Rogers.
Dwayne Winseck note que Vidéotron a des ambitions nationales depuis un certain temps, mais juge que sa reconnaissance de marque est trop faible et qu’elle n’a pas été en mesure de conclure des ententes solides avec d’autres fournisseurs nationaux malgré ses poches assez profondes.
Au cours du week-end, Rogers a annoncé qu’elle vendrait Freedom à Quebecor pour 2,85 milliards de dollars, alors qu’elle cherche à obtenir le feu vert des autorités réglementaires pour sa prise de contrôle de Shaw Communications pour 26 milliards de dollars. Elle a notamment fait valoir que cette décision donnerait aux Canadiens «la concurrence et le choix».
Le Bureau de la concurrence cherche à bloquer la fusion, craignant qu’elle ne réduise considérablement la concurrence dans le secteur du sans-fil, et la plupart des observateurs s’attendaient à ce que la vente de Freedom soit une condition d’approbation réglementaire.
Rogers, Shaw et Québecor affirment que leur entente réglerait efficacement les problèmes de concurrence et maintiendrait en vie un quatrième fournisseur de services sans fil «solide et durable» au Canada.