Cirque du Soleil: les créanciers pas encore aux commandes
La Presse Canadienne|Publié le 07 octobre 2020Certains détails de la proposition de 1,2 milliard de dollars américains doivent toujours être finalisés.
Les créanciers du Cirque du Soleil n’ont pas encore officiellement pris les commandes de l’entreprise de divertissement, puisque certains détails de leur proposition de 1,2 milliard de dollars américains doivent toujours être finalisés.
Dans un rapport daté de mercredi, le contrôleur Ernst & Young a indiqué que la clôture de la transaction, initialement prévue le 30 septembre, est maintenant attendue à la fin du mois d’octobre ou au début de novembre.
Selon la firme, les créanciers désirent peaufiner certaines modalités — qui n’ont pas été dévoilées — de la transaction sans changer les lignes directrices de celle−ci.
Une demande afin d’obtenir une prolongation jusqu’au 13 novembre devrait être présentée jeudi à la Cour supérieure du Québec, qui supervise le processus en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). Puisque le Cirque du Soleil devrait avoir suffisamment d’argent dans ses coffres, Ernst & Young s’est montrée en faveur de l’octroi d’un délai.
Au terme du processus ayant pris fin le 18 août, il n’y avait pas eu d’offre supérieure à celle émanant de la douzaine de prêteurs garantis menés par la firme torontoise Catalyst Capital Group.
Ceux−ci écarteront les actionnaires de l’entreprise: le fonds texan TPG Capital, la firme chinoise Fosun et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
Incapable de générer des revenus après avoir annulé ses 44 spectacles à travers le monde en raison de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID−19, le Cirque s’est tourné vers la LACC à la fin juin, ce qui a mené au licenciement de quelque 3500 employés.
Les prêteurs proposent de mettre jusqu’à 375 millions $US à la disposition de la compagnie. Deux fonds totalisant 20 millions $US seront également créés pour verser les sommes dues aux ex−travailleurs et artisans. L’entente prévoit un engagement pour le maintien du siège social du Cirque à Montréal pendant au moins cinq ans.