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BRP rejette les allégations de la CNESST

La Presse Canadienne|Publié le 04 octobre 2023

BRP rejette les allégations de la CNESST

«Nous sommes en désaccord avec ces constats d’infraction et nous allons les contester», a affirmé la porte−parole de BRP, Mélanie Montplaisir, dans une déclaration transmise par courriel. (Photo: 123RF)

BRP a indiqué mercredi qu’elle n’était pas d’accord avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail du Québec, qui accuse le constructeur de motoneiges d’avoir enfreint la loi en sous−payant des travailleurs mexicains qu’il a embauchés dans son usine du Québec. 

L’entreprise a reconnu que la CNESST avait découvert, à la suite d’une enquête, ce qu’elle considère comme 76 «infractions objectivement graves» qui enfreignent la loi sur les normes du travail de la province, mais elle a ajouté que ces allégations étaient inexactes.

«Nous sommes en désaccord avec ces constats d’infraction et nous allons les contester», a affirmé la porte−parole de BRP, Mélanie Montplaisir, dans une déclaration transmise par courriel.

«Nous sommes convaincus d’avoir payé de façon juste et équitable nos employés du Mexique, expatriés ici au Québec, pour venir en aide à nos employés de Valcourt. Nous les avons traités avec respect et dignité, comme nous le faisons pour nos 23 000 employés à travers le monde.»

Le fabricant derrière les motomarines Sea−Doo et les motoneiges Ski−Doo a souligné que les incidents en question concernaient de prétendus déficits de paiement concernant les heures supplémentaires et le salaire minimum, pour 25 employés, entre décembre 2021 et novembre de l’année dernière.

Mme Montplaisir a indiqué que l’entreprise avait commis «certaines erreurs administratives liées au traitement de la paie entre les systèmes mexicain et canadien», notamment en matière d’heures supplémentaires. Elle a ajouté que ces travailleurs recevraient les sommes dues.

«Notre avis et celui de la CNESST divergent quant à la structure et la méthodologie de notre modèle de rémunération», a-t-elle précisé.

La CNESST exige des sanctions de 127 000 de dollars à l’entreprise québécoise, qui a réalisé des bénéfices de 865,4 millions $ au cours de son exercice clos le 31 janvier. Elle a refusé de commenter le dossier, invoquant «des procédures en cours».

En février, Radio−Canada a rapporté que certains des quelque 200 travailleurs mexicains des usines de Querétaro et de Juárez venus travailler temporairement au siège de BRP à Valcourt étaient confrontés à des conditions peu orthodoxes.

L’arrangement comprenait des frais pour couvrir des dépenses telles que la nourriture, le logement, le transport et les activités de «divertissement», selon Radio−Canada. BRP a également retenu des centaines de dollars par semaine à certains employés et n’a pas payé une augmentation de salaire obligatoire de 50% pour les heures supplémentaires, privant ainsi les travailleurs étrangers d’environ 1 million de dollars au total, selon le reportage.

La rémunération des heures supplémentaires retenues sera versée, assure BRP. 

Christopher Reynolds, La Presse Canadienne