Pour Philippe Le Blanc, Federer est le plus grand joueur de l’histoire du tennis, point final. (Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Vous l’aurez peut-être noté dans certains blogues passés, je vois de nombreuses analogies entre le monde du tennis (et du sport en général) et celui de l’investissement.
L’annonce récente de la retraite de Roger Federer m’a peiné. Difficile de croire que mon idole du tennis accrochera sa raquette après une carrière aussi longue et prolifique.
Pour moi, Federer est le plus grand joueur de l’histoire du tennis, point final. Certains me contrediront, soulignant que Nadal, avec ses 22 titres du Grand Chelem, ou Djokovic, avec ses 21 titres, surpassent Federer et ses 20 titres. D’autres diront que Federer ne peut pas être considéré le GOAT (Greatest of All Times) alors qu’il a des fiches négatives face à Nadal (16 victoires — 24 défaites) et Djokovic (23-27). De fait, j’estime que Nadal n’est pas très loin derrière Federer dans le palmarès des plus grands du sport.
Je fonde mon jugement sur l’ensemble du personnage qu’est Roger Federer et l’influence globale qu’il a eue sur le sport au cours des deux dernières décennies. Je pense non seulement à la manière dont il a joué au tennis, à la grâce, au style et à la créativité uniques de son jeu, mais je pense aussi à la façon dont il s’est comporté sur le court et à l’extérieur tout au long de sa carrière, à l’exemple extraordinaire qu’il a donné à ses partisans et aux jeunes adeptes du tennis. Federer a élevé l’image du tennis à un niveau inégalé dans son histoire.
Il n’était pas seulement une idole de tennis pour moi, je l’ai toujours considéré comme un exemple à suivre dans la vie et… en investissement. De fait, dans un blogue de 2015, j’écrivais que Federer était le «jumeau cosmique» de Warren Buffett
À mon avis, Federer possède plusieurs des qualités nécessaires pour réussir en Bourse à long terme: entre autres, sa passion pour le sport, son respect pour son histoire et ses grands champions passés, son humilité, son «fair-play», sa longévité, sa capacité à s’adapter aux conditions changeantes et son désir de vaincre.
Si Federer tourne dorénavant son attention vers l’investissement boursier, permettez-moi de croire qu’il y réussira très bien au cours des prochaines décennies.
Pour réussir dans tout domaine, il importe d’avoir des mentors exceptionnels qui nous guideront dans nos agissements et nos décisions. Même si je ne l’ai jamais rencontré, Federer est un de mes mentors.
Merci Roger.
Philippe Le Blanc, CFA, MBA
Chef des placements chez COTE 100