La Banque Royale affiche un profit de 3,9G$

Publié le 30/11/2022 à 07:53, mis à jour le 30/11/2022 à 18:18

La Banque Royale affiche un profit de 3,9G$

Publié le 30/11/2022 à 07:53, mis à jour le 30/11/2022 à 18:18

Par La Presse Canadienne

(Photo: La Presse Canadienne)

Toronto — La Banque Royale du Canada prend des mesures pour se préparer à une année plus incertaine, mais les résultats de son plus récent trimestre montrent toujours des gains dans des secteurs clés comme les prêts et l’ajout de nouveaux clients.

La banque, qui a annoncé mardi qu’elle avait conclu un accord pour acquérir la Banque HSBC Canada pour 13,5 milliards de dollars (G$), a indiqué mercredi qu’elle augmentait son dividende trimestriel, mais en raison de l’incertitude économique, elle a précisé qu’elle reporterait des rachats d’actions jusqu’à la clôture de l’accord avec HSBC.

La Royale a également annoncé un rabais de 2% sur les réinvestissements de dividendes, pour aider à gonfler son bilan.

Compte tenu du ralentissement potentiel à venir, la banque a également mis de côté 381 millions de dollars (M$) pour des prêts potentiellement irrécouvrables, par rapport à des contre-passations de dotation de 227M$ l’an dernier. Cela a contrebalancé les gains réalisés ailleurs au cours du trimestre, pour laisser un bénéfice de 3,88G$, soit seulement 10M$ de moins que lors de la même période un an plus tôt.

Les décisions prises pour les provisions pour mauvaises créances et l’escompte sur le réinvestissement des dividendes surviennent alors que les prix élevés du logement et de l’énergie, l’instabilité géopolitique et la hausse des taux d’intérêt exercent une pression sur la croissance, affectent les évaluations des actifs et ajoutent à la volatilité du marché, a expliqué le chef de la direction de la Royale, Dave McKay.

«Nous maintenons notre position prudente sur les perspectives de croissance économique», a-t-il affirmé lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

«Même si des taux d’intérêt plus élevés sont nécessaires pour préserver la stabilité économique à long terme, l’impact à retardement de la politique monétaire, combiné à un emploi solide et à une liquidité importante dans le système, a probablement reporté ce qui pourrait finir par être une récession brève et modérée.»

Bien que la hausse des taux exerce des pressions sur l’économie, la Royale est particulièrement bien placée pour en profiter à mesure que les marges d’intérêt nettes sur son importante base de dépôts augmentent.

Hausse attendue du nombre de clients

La banque a indiqué avoir vu le bénéfice net de ses services bancaires personnels et commerciaux augmenter de 5% par rapport à il y a un an, pour atteindre 2,14G$, principalement en raison de ces marges plus élevées ainsi que d’une croissance moyenne du volume de 10% des prêts. Les activités de gestion de patrimoine ont également été stimulées par un revenu net d’intérêt plus élevé et une croissance du volume des prêts.

L’augmentation des marges d’intérêts est un avantage lié à la taille de la Banque Royale, qu’elle continue de pousser à augmenter, à la fois par l’entremise de l’acquisition de HSBC Canada, et par une plus forte croissance interne.

L’acquisition de HSBC Canada permettra à la Royale d’ajouter quelque 800 000 clients, si elle se déroule comme prévu à la fin de 2023. Cette année, la banque a ajouté 400 000 clients et s’attend à ce que son accord de recommandation de clients avec la division canadienne de la banque indienne ICICI dirige quelque 50 000 clients de plus vers elle, alors que les niveaux d’immigration atteignent des records.

La banque est bien placée pour ajouter plus de clients et de dépôts l’année prochaine, afin de fournir un financement à moindre coût pour ses prêts, a affirmé M. McKay.

«Nous pensons que notre bilan largement financé par les dépôts sera un moteur clé de la rentabilité dans un environnement de hausse des taux», a-t-il expliqué.

Les activités sur les marchés des capitaux de la banque montrent les signes les plus clairs de volatilité, avec un bénéfice net de 617M$ en baisse de 33% par rapport à l’année précédente, mais en hausse de 29% par rapport au troisième trimestre.

Les revenus ont totalisé 12,57G$, contre 12,38G$ un an plus tôt.

Le trimestre a montré une forte croissance des prêts et aucun signe de pic de crédit pour la Banque Royale, a souligné l’analyste Meny Grauman, de la Banque Scotia, dans une note, mais il s’est demandé ce que la décision de la banque sur l’escompte du régime de réinvestissement des dividendes (RRD) signifiait pour les perspectives du capital de la banque, étant donné les conditions économiques plus difficiles attendues l’année prochaine.

«Dans ce contexte, un mouvement défensif sur le RRD soulève des questions sur les risques de baisse», a estimé M. Grauman.

Il a noté que les bénéfices ajustés supérieurs aux attentes de la banque, qui s’élevaient à 2,78$ par action pour le trimestre, contre des attentes de 2,68$ selon Refinitiv, étaient attribuables à des revenus plus élevés et des provisions pour pertes sur prêts plus faibles que prévu.

Cependant, les frais bancaires, qui ont grimpé de 9,5% pour le trimestre par rapport à l’an dernier en raison de la hausse des frais de personnel et d’une certaine augmentation liée aux acquisitions, ont été plus élevés que prévu.

Pour son exercice complet, la Banque Royale a fait état d’un bénéfice de 15,81G$, ou 11,06$ par action, à partir de revenus totalisant 48,99G$. Cela se comparait à un bénéfice record de 16,05G$, ou 11,06$ par action, sur des revenus de 49,69G$ lors de l’exercice précédent.

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