Près de 4500 personnes ont participé à la consultation sur l’aménagement du territoire, y compris le milieu municipal, la société civile, des scientifiques, ainsi que des membres des Premières Nations. (Photo: La Presse Canadienne)
Québec — Après s’être fait critiquer par les maires, le gouvernement Legault affirme désormais qu’il veut limiter l’étalement urbain.
Lundi, la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a présenté la première Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire.
Celle-ci s’articule autour de quatre axes, et vise notamment à «orienter la croissance urbaine vers des milieux déjà dotés d’infrastructures et de services publics (…) limitant ainsi l’étalement urbain».
À la mi-avril, le ministre des Transports, François Bonnardel, avait créé une commotion dans le milieu municipal en qualifiant la densification urbaine de «mode».
Il avait par ailleurs ouvert la porte à des ensembles résidentiels dans la région agricole de Bellechasse avec son projet de tunnel Québec-Lévis.
Le 12 mai dernier, le maire de Québec, Bruno Marchand, a déploré que la Coalition avenir Québec (CAQ) normalise l’étalement urbain. Il l’a accusée de tenir un discours «populiste».
Selon lui, la CAQ ne prend pas la pleine mesure de l’urgence climatique.
Dans sa politique, Andrée Laforest dit vouloir «adopter des formes d’aménagement qui permettent de contrer la perte de milieux naturels et de territoires agricoles».
Elle vise aussi à «planifier des territoires capables de mieux s’adapter aux conséquences des changements climatiques en favorisant la préservation des milieux naturels et de la biodiversité».
Son objectif est également d’«accroître l’offre de logements de qualité, accessibles et abordables», et de «diversifier l’offre des moyens de transport, particulièrement les transports collectifs».
La Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire est le fruit d’un travail de collaboration entre la ministre Laforest et sa collègue, la ministre de la Culture, Nathalie Roy.
Près de 4500 personnes ont participé à la consultation sur l’aménagement du territoire, y compris le milieu municipal, la société civile, des scientifiques, ainsi que des membres des Premières Nations.
Le gouvernement promet de déposer «rapidement» un plan de mise en œuvre de la politique, afin de coordonner les actions des ministères, des municipalités, des MRC et des groupes de la société civile.