Les transporteurs aériens américains prévoient offrir 13% moins de vols cette semaine qu’au même moment en 2019. (Photo: La Presse Canadienne)
Les Américains devraient être plus nombreux à prendre le volant ou à s’envoler que l’an dernier à l’occasion de l’Action de grâce, mais de nouvelles habitudes de travail créées par la pandémie pourraient avoir un certain impact.
Des experts estiment que la pandémie et la possibilité qu’ont maintenant plusieurs de travailler à distance brouillent la démarcation entre les déplacements d’affaires et personnels. Ils croient que les gens seront nombreux à entreprendre leurs déplacements plus tôt, ou à rentrer chez eux plus tard, qu’ils ne le feraient normalement parce qu’ils seront en télétravail ou à tout le moins, c’est ce qu’ils raconteront à leur patron.
Les journées les plus achalandées pour les déplacements de l’Action de grâce sont habituellement le mardi et le mercredi avant la fête, puis le dimanche suivant. Cette année, la Federal Aviation Administration des États-Unis anticipe que mardi sera la journée la plus occupée, avec quelque 48 000 vols prévus.
La migration semble avoir commencé tôt cette année. La Transportation Security Administration des États-Unis a vu passer près de 2,33 millions de voyageurs dimanche ; c’est la première année que le nombre de passagers aériens surpasse les 2,32 millions filtrés le dimanche après l’Action de grâce en 2019, avant le début de la pandémie.
«Les gens voyagent lors de différentes journées. Tout le monde ne voyage pas le mercredi soir, a analysé Sharon Pinkerton, du groupe Airlines for America. Les gens répartissent leurs déplacements pendant toute la semaine, ce qui d’après moi contribuera aussi à un fonctionnement plus harmonieux.»
L’American Automobile Association croit que 54,6 millions de personnes se rendront à au moins 75 kilomètres de chez elles aux États-Unis cette semaine, soit 1,5% de plus que lors de l’Action de grâce l’an dernier et seulement 2% de moins qu’en 2019. L’organisme précise que 49 millions de personnes voyageront en voiture, et que 4,5 millions prendront l’avion entre mercredi et dimanche.
Les transporteurs aériens américains ont été surpris par la hausse du nombre de passagers cette année.
«Nous avons eu un été occupé», a dit Sharon Pinkerton, dont le groupe représente des transporteurs aériens de premier plan comme American, United et Delta. Les compagnies ont épuré leurs horaires et embauché des milliers d’employés, a-t-elle dit, et elles ont maintenant davantage de pilotes qu’avant la pandémie. Conséquemment, «nous avons confiance que la semaine se déroulera bien», a-t-elle assuré.
Les transporteurs aériens américains prévoient offrir 13% moins de vols cette semaine qu’au même moment en 2019. Toutefois, puisque les avions seront en moyenne plus gros, il y aura seulement 2% moins de sièges, selon la firme Cirium.
Les transporteurs aériens et le gouvernement américain s’attribuent mutuellement la responsabilité des délais qui surviennent.
La Transportation Security Administration anticipe que les aéroports seront plus achalandés que l’an dernier et que la situation sera comparable à 2019.
Les voyageurs ne semblent pas intimidés, sur la route ou dans les airs, par des prix de l’essence plus élevés ou par des billets d’avion plus dispendieux que l’an dernier. Les préoccupations liées
à l’inflation et à l’économie ne semblent pas non plus les inciter à rester à la maison. On prédit déjà une saison des déplacements très achalandée pour Noël et le Nouvel An.
«Cette demande embouteillée pour le voyage est très réelle. Ça ne semble pas devoir se dissiper, a dit Tom Hall, un vice-président de Lonely Planet. Ça garde les avions remplis et les prix élevés.»