Abonnez-vous à vos médias locaux, exhorte Isabelle Melançon
La Presse Canadienne|Publié le 07 avril 2020La députée invite tous les Québécois à prendre conscience de l’hécatombe dans la presse régionale, notamment.
Acheter québécois, ça veut aussi dire s’abonner à un média local pour le soutenir, estime la députée libérale de Verdun, Isabelle Melançon.
Elle rêve d’un « Panier bleu » pour les médias, qui souffrent plus que jamais d’une chute vertigineuse de leurs revenus publicitaires et doivent procéder à des mises à pied en raison de la crise de la COVID-19.
Le gouvernement du Québec a récemment lancé le « panierbleu.ca » pour venir en aide aux entreprises locales. Son objectif est de guider les consommateurs vers les commerçants québécois afin de stimuler leurs ventes.
Pourquoi ne pas profiter du contexte pour aller soutenir un média québécois, demande Mme Melançon.
La porte-parole libérale en matière de culture et de communications invite tous les Québécois à prendre conscience de l’hécatombe dans la presse régionale, notamment.
En entrevue, elle rappelle que des entreprises telles que Cogeco, CN2i et Métro Montréal ont déjà procédé à des centaines de mises à pied.
Pourtant, insiste-t-elle, les médias sont reconnus comme services essentiels par le gouvernement fédéral de Justin Trudeau et par le gouvernement provincial de François Legault.
« Moi je n’ai pas vu beaucoup de services essentiels dans ma vie qui dépendaient de revenus publicitaires », a-t-elle lancé sur le ton de l’ironie.
Mme Melançon invite les gouvernements à déployer rapidement un plan d’aide d’urgence pour les médias.
Une fois la crise de la COVID-19 passée, ils devront vite taxer les géants du web, qui siphonnent depuis des années les revenus publicitaires des médias locaux, selon elle.
« On est vraiment à la jonction de ce qui va passer et de ce qui va casser, a-t-elle déclaré. Le modèle était déjà fragilisé, bien là, il ne faut pas que ça casse, il faut que ça passe. Pour se faire, on a un devoir collectif, mais aussi un devoir individuel à ce moment−ci. »