10 questions pour s'y retrouver

Publié le 13/11/2010 à 00:00, mis à jour le 12/11/2010 à 10:40

10 questions pour s'y retrouver

Publié le 13/11/2010 à 00:00, mis à jour le 12/11/2010 à 10:40

4 Quel impact pour les entreprises non réglementées ?

Lorsque la réglementation entrera en vigueur, les entreprises visées ne se gêneront pas pour clamer haut et fort qu'elles s'y seront conformées. Les autres ne voudront pas être en reste. " Beaucoup de grandes entreprises non réglementées, comme Google, Nokia ou Nike, veulent avoir une image verte. Elles vont donc chercher à réduire leurs émissions et à les compenser en achetant des crédits sur le marché volontaire pour se rapprocher de la carboneutralité ", affirme Myriam Blais, coordonnatrice, environnement et changements climatiques, au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec (MDEIE).

Par exemple, le groupe financier TD et la BMO font partie des joueurs ayant annoncé qu'ils seraient carboneutres en 2010, alors que Bombardier s'est donné comme objectif d'y arriver d'ici 2020. Ces acheteurs de crédit de carbone forment une grande part de la clientèle d'Yves Legault, vice-président, financement alternatif, pour la firme L2i Solutions financières, qui offre des services de courtage et de quantification de GES. " Beaucoup de clients achètent des crédits de carbone parce qu'ils se sont engagés auprès de leurs clients ou de leurs actionnaires à compenser les émissions associées à leurs activités ", dit-il.

5 Où s'échangent les crédits ?

Actuellement, on compte deux marchés réglementés actifs en Amérique du Nord. L'un est une initiative des gouvernements du nord-est des États-Unis qui ont mis en place un système de quotas et d'échanges de crédits d'émissions de GES destiné aux centrales électriques : le Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI). Il y a aussi le Specified Gas Emitters Regulation (SGER), en Alberta.

Le marché nord-américain fonctionne surtout sur une base volontaire. Il n'existe pas de plateforme unique où les entreprises peuvent échanger leurs crédits de carbone. Les transactions se font de gré à gré.

Le fonctionnement du marché du carbone n'est pas tributaire d'une Bourse. Deux Bourses sont toutefois présentes : le Marché climatique de Chicago, qui bat faiblement de l'aile (les crédits s'y échangent autour de 10 sous la tonne !), et le Marché climatique de Montréal, où s'échangent des options à terme, qui cherchera à se positionner dans un potentiel marché réglementé, estime Mme Blais.

Le Canada a bien ratifié le protocole de Kyoto, mais n'a pas mis en oeuvre les modalités nécessaires à son fonctionnement. Ainsi, les entreprises québécoises peuvent uniquement vendre au marché européen réglementé des crédits qu'elles ont générés dans les pays en développement en vertu du mécanisme de développement propre (MDP).

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