Stratégie énergétique: Québec ne craint pas les faibles prix du pétrole

Publié le 26/01/2016 à 09:51

Stratégie énergétique: Québec ne craint pas les faibles prix du pétrole

Publié le 26/01/2016 à 09:51

Par François Normand

Pierre Arcand. (Photo: LesAffaires)

Malgré la chute des prix du pétrole, Québec ne croit pas que cette situation compromettra ses ambitieux objectifs d'efficacité énergétique et de transition vers des carburants verts contenus dans la future stratégie énergétique, qui sera dévoilée en février.

«Le consommateur est prêt à y aller, mais ils nous disent qu'il faut leur donner les meilleures façons de faire», a déclaré ce matin à Montréal Pierre Arcand, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, lors du sommet de l'énergie organisé par les Événements Les Affaires.

Depuis juin 2014, le Brent de la mer du Nord - la référence sur les marchés mondiaux - a perdu 70% de sa valeur, selon Bloomberg.

Une situation qui fait en sorte que les prix à la pompe ont également diminué. Par exemple, dans la région de Montréal, les automobilistes peuvent faire le plein d'essence à moins de 1$ le litre.

Malgré ce signal de prix défavorable à l'efficacité énergétique et à la transition vers des carburants verts, le ministre Arcand reste optimiste à long terme.

«Ce sont des cycles», dit-il, en faisant référence aux variations des prix du pétrole ces dernières années. Et selon lui, les cours pétroliers pourraient remonter plus rapidement qu'on ne le croit.

Pierre Arcand rappelle que plusieurs pétrolières ont réduit leur budget d'exploration dans le monde, de 40 à 50% dans certains cas.

Par exemple, le 12 janvier, le géant BP a annoncé qu'il supprimait 4 000 emplois dans ses activités d'exploration et de production, selon le Financial Times.

Comme la demande mondiale continue d'augmenter (d'environ 1% par année), l'offre mondiale de pétrole finira par trouver un nouvel équilibre, ce qui pourrait favoriser une hausse des prix.

Mais il ne faut pas s'attendre à des bonds spectaculaires à court terme.

Par exemple, à la mi-janvier, les analystes de Barclays ont fait la prévision que le baril de pétrole - le Brent et le West Texas Intermediate - s'établirait en moyenne à 37 $US le baril en 2016.

Actuellement, le Brent et le WTI s'échangent tous les deux à 30 $US.

 

 

 

 

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