Le département d'État américain estime que l'oléoduc Keystone XL n'augmenterait pas de façon importante la production de pétrole des sables bitumineux en Alberta.
Le projet de 7 milliards $ de TransCanada doit transporter du pétrole brut des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'à des raffineries du Texas. Le président Barack Obama a déjà prévenu qu'il n'approuverait l'oléoduc que si le projet n'entraîne pas une hausse importante des émissions de gaz à effet de serre _ et donc une augmentation de la production de pétrole des sables bitumineux en Alberta.
Un précédent rapport, publié il y a un an, avait aussi conclu que le projet n'augmenterait pas de façon importante la production de pétrole en Alberta ou la demande pour le pétrole brut, et ne représenterait pas un risque plus grand pour l'environnement que les autres modes de transport, notamment le chemin de fer.
Il s'agit de la plus récente étude d'impact environnemental produite par le département d'État américain, qui a juridiction dans ce dossier parce que la section nord de l'oléoduc traversera la frontière. La section sud, entre l'Oklahoma et le Texas, a été inaugurée.
Huit agences américaines, dont l'Agence de protection de l'environnement (EPA) et le département de l'Intérieur, seront maintenant appelées à examiner ce rapport du département d'État sous l'angle de l'"intérêt national".
Leurs remarques seront acheminées d'ici 90 jours au secrétaire d'État, John Kerry, mais c'est le président Barack Obama qui prendra la décision finale.
Il aura à composer avec les écologistes, des alliés naturels du Parti démocrate, et la promesse de création d'emplois aux États-Unis.
Les auteurs de ce rapport du département d'État auraient subi beaucoup de pression pour produire une analyse complète et rigoureuse afin d'éviter toute poursuite, que ce soit de la part des opposants ou des partisans de Keystone XL.