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Un redémarrage et un nouveau cadre de travail pour les mines

La Presse Canadienne|Publié le 23 avril 2020

Il faudra néanmoins du temps à l’industrie minière avant de retrouver sa vitesse de croisière.

Le feu vert pour le redémarrage a été obtenu la semaine dernière, mais il faudra néanmoins du temps à l’industrie minière avant de retrouver sa vitesse de croisière, particulièrement pour les sites où l’on fait venir les travailleurs de l’extérieur grâce au transport aérien (fly-in/fly-out).

Avions à moitié remplis, désinfection des appareils après chaque vol et limites de passagers dans les autobus qui transportent les employés de l’aéroport jusqu’aux complexes miniers; les règles sanitaires et la distanciation physique se traduisent par des défis logistiques et une augmentation des coûts. Les syndicats, eux, surveillent de près le moral des troupes dans le nouveau contexte de travail.

« Tant qu’il n’y aura pas un vaccin ou une façon de contrôler le virus, j’ai l’impression que la plupart de ces mesures vont demeurer en place », a expliqué au bout du fil David Cataford, le chef de la direction de Minerai de fer Québec, qui exploite la mine du lac Bloom, près de Fermont, sur la Côte-Nord.

La mine faisait partie des cinq complexes qui pouvaient maintenir certaines activités malgré la pause décrétée dans l’ensemble de la province en raison de la pandémie de COVID-19. C’est au cours de la semaine que s’effectue le changement de quart au lac Bloom avec l’arrivée de nouveaux travailleurs. Normalement, les travailleurs qui arrivent au lac Bloom travaillent 14 jours consécutifs pour ensuite bénéficier d’une période de repos équivalente. M. Cataford explique que cela est maintenant passé à 21 jours afin de limiter les déplacements.

Sur le site, des espaces communs ont été réaménagés. On demande aux travailleurs d’emporter leurs repas dans leur lieu de résidence. Pour se déplacer, chaque camionnette est assignée à deux travailleurs. Les employés de l’entreprise qui habitent à Fermont font du télétravail pour limiter les déplacements.

« Nos dépenses sont plus élevées, a expliqué M. Cataford, sans toutefois fournir de chiffres. Le prix du fer se porte bien et il n’y a pas eu de baisse pendant la pandémie. On peut donc continuer à avoir une certaine profitabilité. »