Shell supprimera jusqu’à 9000 emplois dans le monde d’ici 2022
La Presse Canadienne|Publié le 30 septembre 2020Si les coupes sont faites proportionnellement, elles entraîneraient la disparition d’entre 294 et 378 emplois au pays.
Des centaines d’employés canadiens de Royal Dutch Shell pourraient être visés par un plan dévoilé mercredi par la société néerlandaise, en vertu duquel entre 7000 et 9000 emplois seraient supprimés dans le monde d’ici la fin de 2022.
L’entreprise compte 3500 travailleurs au Canada, ce qui représente environ 4,2 % de sa main-d’œuvre mondiale d’environ 83 000 employés, a confirmé la porte−parole de Shell Canada, Tara Lemay.
Si les coupes étaient faites proportionnellement, elles entraîneraient la disparition d’entre 294 et 378 emplois au Canada.
« Nous n’avons pas de chiffres exacts, car les détails sont encore en cours d’élaboration et nous n’avons jamais eu pour objectif de réduire d’un nombre précis le nombre d’empois », a expliqué Mme Lemay dans un courriel.
La présence de Shell au Canada a été réduite en 2017, lorsqu’elle a vendu la plupart de ses actifs de sables bitumineux de l’Alberta à Canadian Natural Resources.
Cependant, la société dirige le consortium responsable de la construction du projet d’exportation de 40 milliards $ de LNG Canada sur la côte ouest. Elle possède aussi environ 1300 stations-service et conserve des intérêts dans la production de pétrole et de gaz conventionnel, dans des raffineries à Sarnia et près d’Edmonton, et dans des usines pétrochimiques.
Les coupes seront effectuées dans un contexte où la pandémie de coronavirus a fait plonger la demande mondiale pour le pétrole, ainsi que les prix.
La société mère a indiqué qu’environ 1500 employés avaient déjà accepté de quitter l’entreprise sur une base volontaire cette année et qu’elle examinait une série d’autres secteurs dans lesquels elle pourrait réduire les coûts, tels que les déplacements, le recours à des entrepreneurs et le travail virtuel.
Dans l’ensemble, Shell a dit s’attendre à ce que les mesures de réduction des coûts garantissent des économies annuelles comprises entre 2,0 milliards $ US et 2,5 milliards $ US d’ici 2022.
« Nous devons être une organisation plus simple, plus rationalisée, plus concurrentielle, plus agile et capable de répondre aux clients », a affirmé le chef de la direction de la société, Ben van Beurden. « Pour être plus agiles, nous devons retirer une certaine complexité organisationnelle. »
En juin, sa rivale BP a annoncé qu’elle supprimait environ 10 000 emplois pour faire face à l’impact de la pandémie de COVID-19.
Shell a également indiqué s’attendre à ce que sa production se situe entre l’équivalent de 2,15 millions et 2,25 millions de barils de pétrole par jour au troisième trimestre, et a précisé que ses niveaux de production quotidiens avaient été affectés à hauteur d’entre 60 000 et 70 000 barils par les ouragans dans le golfe du Mexique.