Québec aide Stornoway, qui cherche un acheteur ou un investisseur
La Presse Canadienne|Publié le 11 juin 2019Diaquem, une filiale d’Investissement Québec avancera une somme pouvant atteindre 16,1 millions $.
À la recherche d’un acheteur ou d’un investisseur, Stornoway (SWY), l’exploitant du projet diamantifère Renard, à la baie James, reçoit un autre coup de pouce de l’État québécois et d’autres partenaires.
L’entreprise a annoncé mardi qu’elle recevrait environ 22 millions $ sous forme d’avances sur les fonds disponibles et les paiements de redevances, ce qui devrait lui permettre d’assurer la poursuite de ses activités dans le Nord-du-Québec jusqu’à ce que le processus de sollicitation de vente et d’investissement soit complété.
Principal actionnaire avec une participation d’environ 25,8 %, Diaquem, une filiale d’Investissement Québec (IQ), le bras financier de l’État québécois, avancera une somme pouvant atteindre 16,1 millions $.
« Cela nous laisse suffisamment de temps pour compléter le processus de sollicitation et de négociation jusqu’à ce que l’on arrive dans les horizons de l’automne », a indiqué le président et chef de la direction, Patrick Godin, au cours d’un entretien téléphonique.
M. Godin a ajouté que « toutes les options » étaient sur la table pour assurer la survie de la société qui a reçu des investissements d’un demi-milliard de dollars de Québec et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
Afin de limiter ses coûts, Stornoway, qui éprouve d’importantes difficultés au chapitre de ses liquidités, a cessé d’exploiter un gisement à ciel ouvert tout en continuant l’exploitation de gisements souterrains.
« Nous avions déjà annoncé une révision stratégique que nos activités, mais là, on annonce clairement ce que l’on sollicite, a dit M. Godin. C’est un processus de vente ou pour obtenir un investissement majeur. »
En date du 31 mars, la trésorerie et ses équivalents se chiffraient à 29,5 millions $.
Dans le cadre de ses démarches, la compagnie de Longueuil, qui a effectué des changements au sein de sa haute direction dans les derniers mois, a retenu les services de Valeurs mobilières TD et de Scotia Capitaux.
Le patron de Stornoway n’a pas voulu dire si Québec ou la CDPQ allaient injecter de nouveaux fonds. Selon la tournure des événements, les actionnaires actuels auront des décisions à prendre s’ils désirent maintenir leur niveau de participation dans l’entreprise, a-t-il ajouté.
Aux commandes depuis janvier 2019, M. Godin s’est joint à Stornoway en mai 2010 en tant que chef des opérations.
Stornoway a éprouvé des pépins de bris de diamant et l’entreprise est confrontée à un marché où les prix sont plutôt déprimés, ce qui l’oblige à vendre ses produits à des prix plus bas que par les années passées et beaucoup plus bas que les prix initialement anticipés.
En octobre dernier, dans le cadre d’un refinancement, la société avait obtenu un congé de paiement sur ses prêts contractés auprès d’IQ et du Fonds de solidarité FTQ.
Pour le premier trimestre de l’exercice 2019, Stornoway a affiché une perte nette de 48,4 millions $, ou 5 cents par action, par rapport à une perte nette de 11 millions $, ou 1 cent par action, à la même période l’année précédente. Les revenus ont fléchi de 4,65 pour cent à 53,3 millions $.
À la Bourse de Toronto, le titre de l’entreprise se négociait mardi avant-midi à 3 cents.