Leur production a reculé de 6,3 millions de barils par jour (mbj) sur un mois pour atteindre 24,195 mbj au mois de mai.
La production de l’OPEP a chuté spectaculairement au mois de mai, les pays membres du cartel faisant bloc pour l’instant derrière l’accord trouvé pour soutenir les cours de l’or noir, déprimés par la crise de la COVID-19.
Leur production a reculé de 6,3 millions de barils par jour (mbj) sur un mois pour atteindre 24,195 mbj au mois de mai, selon des sources secondaires (indirectes) citées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans son rapport mensuel, paru mardi.
Ces sources secondaires, reposant sur un ensemble de données telles que le trafic de pétroliers, des statistiques de raffinage ou des informations confidentielles, sont celles qui font référence pour évaluer la production d’or noir.
L’Arabie saoudite, chef de file de l’organisation, a fourni à elle seule un peu plus de la moitié de cet effort: ses extractions d’or noir ont reculé de 3,160 mbj sur un mois.
Les Emirats arabes unis (-1,364 mbj) et le Koweït (-921 000 barils par jour) ont beaucoup moins pompé le mois dernier afin de soutenir les cours.
Les membres de l’OPEP et leurs alliés, dont la Russie, se sont accordés au début du mois pour prolonger en juillet la baisse historique de production à laquelle ils s’astreignent depuis le 1er mai.
Cette baisse est destinée à soutenir des cours en chute libre à cause de la crise sanitaire de la COVID-19, qui s’est traduite par un effondrement de la demande, en particulier pour les transports.
L’OPEP estime aussi que les 10 pays non membres du cartel mais associés à l’effort ont également réduit leur production de 2,95 millions de barils par jour le mois dernier.
Au total, les alliés auraient ainsi réduit leur production de quelque 9,2 mbj.
L’organisation basée à Vienne note au passage «le haut niveau de conformité avec les ajustements volontaires de production» de la part de ses partenaires au sein du groupe élargi dit OPEP+.
Outre la Russie, il comprend notamment des pays comme l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Mexique ou encore le sultanat d’Oman.
Avec les efforts de ces pays, mais aussi la reprise de l’activité économique qui encourage la demande, les cours ont progressé dernièrement après s’être effondrés durant la crise sanitaire.
Le Brent de la mer du Nord valait ainsi un peu plus de 40 dollars le baril mercredi matin, alors qu’il était passé sous les 20 dollars en avril.