C’était le deuxième effondrement ce mois-là.
Les activités de la seule mine de charbon souterraine en exploitation au Canada sont suspendues en raison d’un autre effondrement de toit, cette fois dans le tunnel d’entrée de la mine de Cap-Breton.
Le ministère du Travail de la Nouvelle-Écosse a annoncé lundi que des inspecteurs avaient été envoyés à la mine pour examiner l’étendue d’une chute de pierres survenue au cours du week-end, alors qu’aucun travailleur ne se trouvait dans ce secteur.
Scott Nauss, directeur principal de la conformité des inspections de la province, a déclaré que l’incident n’avait pas fait de blessé. Divers effondrements de toits sont survenus l’année dernière dans des zones de travail de la mine Donkin.
Les activités de Kameron Coal au Cap-Breton ont été suspendues pendant un peu moins d’un mois, à la fin de décembre. La société a été autorisée à reprendre partiellement ses activités dans une partie de la mine en attendant la préparation d’un plan de soutien révisé du toit.
Le plan de toiture approuvé le 7 mai a permis à la société d’exploiter deux sections de la mine Donkin totalisant 730 mètres de nouvelles parois.
À la fin du mois de mai, la mine a également été fermée temporairement après qu’un petit incendie de méthane se soit déclaré, avant d’être rapidement éteint.
La dernière suspension de l’exploitation minière à Donkin en raison de l’effondrement d’un toit s’est produite après Noël. La province avait alors ordonné à la société de solliciter des conseils indépendants pour un nouveau plan de toiture.
C’était le deuxième effondrement ce mois-là.
L’effondrement de décembre a eu lieu 11 semaines après une fermeture de six jours en octobre, ordonnée après que la société a omis de signaler deux importants effondrements dans les 24 heures requises.
Selon les documents d’inspection, les deux effondrements signalés s’étendaient sur la totalité d’une largeur de passage de six mètres. La première chute s’est étendue sur 18 mètres le long de la chaussée souterraine, tandis que la seconde avait environ le tiers de la longueur d’un terrain de football.
Le retard dans la déclaration des effondrements a entraîné une citation pour violation des règlements de la province sur les mines souterraines. Il n’y a pas eu d’amende pour cette infraction.
La société a été condamnée à une amende de 2000 $ pour une accumulation de poussière de charbon combustible et de 2000 $ pour ne pas avoir mis en œuvre le plan de toiture original d’une manière qui « aurait pu indiquer que les strates du toit présentaient des signes de défaillance potentielle ».
Comme lors des précédents effondrements, aucun travailleur n’a été blessé.
M. Nauss a indiqué que l’ampleur de la chute du toit lors du dernier incident n’avait pas encore été déterminée, les inspecteurs étant toujours en train d’examiner les dégâts lundi matin.
Il a cependant précisé que l’accès à la mine était entravé.