Les investisseurs continuent d'évaluer l'impact de la réunion OPEP+ sur fond de poussée de COVID-19 en Europe.
Les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi alors que les investisseurs continuaient d’évaluer l’impact de la réunion OPEP+ de mercredi sur fond de poussée de COVID-19 en Europe.
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a lâché 55 cents, ou 1,2%, pour finir à 44,35 dollars.
À New York, le baril américain de WTI pour le mois d’octobre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 48 cents, ou 1,1% à 42,34 dollars.
«Comme ce qui s’est souvent passé ces derniers mois, le Brent comme le WTI se sont rapprochés de leur plus niveau depuis mars plus tôt dans la semaine avant de faire face à de la résistance et de retomber», remarque Robbie Fraser de Schneider Electric.
«La faiblesse observée sur la fin de la semaine est sans doute la conséquence des inquiétudes persistantes sur la croissance de la demande à long terme», ajoute le spécialiste.
«Après un rebond assez rapide au cours des derniers mois, le fossé qui se maintient entre le niveau actuel de la demande et les niveaux habituels semble de plus en plus difficile à combler, et la situation pourrait ne pas se normaliser avant fin 2021 ou début 2022», avance-t-il. D’autant plus que les derniers chiffres montrent un rebond de la pandémie dans certains pays comme la France, l’Italie, l’Allemagne ou encore l’Espagne et pourrait à ce titre déclencher la ré-imposition de nouvelles mesures de restriction.
La remontée du dollar vendredi a aussi pu peser sur les prix des barils dans la mesure où cela rend plus chers les barils vendus dans la devise américaine pour les acheteurs munis d’autres monnaies.
Deux jours après la réunion virtuelle des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, «le marché se rend compte que la principale nouvelle qui ressort de l’événement est le non-respect des quotas» de production, écrit par ailleurs Bjornar Tonhaugen, analyste de Rystad Energy.
«Il semble assez difficile pour certains membres, comme l’Irak, de compenser leur surproduction des mois précédents et cela est considéré comme une nouvelle négative par le marché aujourd’hui», ajoute-t-il.
Au cours de leur réunion mensuelle de suivi de l’accord OPEP et non-OPEP, ou OPEP+, les ministres ont particulièrement insisté sur l’importance du strict respect de ces engagements pour rééquilibrer le marché de l’or noir heurté par le COVID-19.
Les investisseurs surveilleront la semaine prochaine les ouragans qui sont attendus dans le Golfe du Mexique, avance de son côté Phil Flynn de Price Futures Group. «Basés sur leur trajectoire actuelle, on devrait voir des plateformes suspendre leurs opérations et des retards dans les importations et les exportations», souligne-t-il.