L'OPEP se réunit pour évaluer l'impact du coronavirus sur les cours.
Les prix du pétrole sont remontés mercredi, après avoir fortement baissé depuis jeudi, alors que l’OPEP se réunit pour évaluer l’impact du coronavirus sur les cours et après la publication d’un rapport sur les stocks américains.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s’est établi à 55,28 dollars à Londres, en hausse de 2,45% par rapport à la clôture de mardi.
À New York, le baril américain de WTI pour le mois de mars a gagné 2,30% à 50,75 dollars.
Les opérateurs de marché ont guetté toute information venue de Vienne où se réunit un comité technique de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) mardi et mercredi.
Ce comité pourrait recommander aux ministres du cartel et de leurs alliés de restreindre de nouveau la production d’or noir pour tenter d’endiguer la chute des cours provoquée par les inquiétudes sur la demande chinoise et mondiale, liées à l’épidémie de pneumonie virale.
Cette possible intervention est destinée à éviter que «les prix ne tombent encore plus bas», a expliqué Ipek Ozkardeskaya de Swissquote Bank.
Les deux barils de référence américain et européen ont en effet chacun perdu près de 25% depuis un pic le 6 janvier, voyant leurs pertes s’accélérer avec la propagation du virus en Chine et dans d’autres pays.
Mercredi, les cours pétroliers n’ont pas été particulièrement affectés par la publication d’un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) faisant état d’une augmentation, pour la deuxième semaine consécutive, des stocks de pétrole brut aux États-Unis.
Cette hausse, largement anticipée par les analystes, a été compensée par une légère baisse des réserves d’essence, la première depuis novembre, et par un recul des réserves de produit distillés (fioul de chauffage et gazole).
«Les stocks d’essence évoluaient à un niveau record au vu des rapports précédents. Pour la première fois en plusieurs semaines, ce n’est pas le cas», a indiqué Robert Yawger de Mizuho USA.