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Le pétrole finit en baisse une semaine mouvementée

AFP|Publié le 10 janvier 2020

Les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi après une semaine marquée par des tensions au Proche-Orient.

Les prix du pétrole ont terminé en baisse vendredi après une semaine mouvementée, marquée par des tensions au Proche-Orient depuis apaisées et de nouveaux signes d’une offre abondante un peu partout dans le monde.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a lâché 39 cents, ou 0,6%, pour finir à 64,98 dollars.

À New York, le baril américain de WTI pour février a perdu 52 cents, ou 0,9%, à 59,04 dollars.

Après cinq semaines consécutives de hausse, le Brent a enregistré une baisse hebdomadaire de 5,3% et le WTI de 6,4%, sa plus forte chute depuis juillet.

«L’escalade des tensions au Proche-Orient a entraîné une volatilité très importante sur le marché du pétrole ces derniers jours», a constaté Mayank Joshi, de Chatham Financial. 

Le sommet a été atteint dans la nuit de mardi à mercredi, juste après les tirs de missiles iraniens contre deux bases irakiennes abritant des soldats américains: le Brent et le WTI avaient alors bondi de plus de 4,5% pour respectivement atteindre des records depuis mi-septembre et fin avril, à 71,75 dollars et 65,65 dollars le baril. 

Mais les tensions entre les États-Unis et l’Iran «semblent s’être dissipées aussi vite qu’elles se sont enflammées», a estimé Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Depuis mercredi, l’apaisement choisi par le président américain Donald Trump vis-à-vis de l’Iran a plus que tempéré les poussées de fièvre causées d’abord par l’attaque américaine contre le général Qassem Soleimani à Bagdad puis par la riposte iranienne. 

En conséquence, les prix de l’or noir «ont plus qu’inversé la tendance», a ajouté M. Erlam, de façon «étonnamment rapide», selon Carsten Fritsch, de Commerzbank.

«Sauf nouvelle escalade au Proche-Orient, les prix du pétrole pourraient se stabiliser autour de leurs niveaux (actuels) à court terme, aidés par les perspectives de croissance au niveau mondial, l’accord commercial entre les États-Unis et la Chine et les efforts des pays membres de l’OPEP pour équilibrer» le marché en contenant l’offre, a résumé M. Erlam.

Parallèlement, plusieurs éléments ont conforté l’idée que l’offre reste abondante sur la planète avec en particulier un rapport montrant mercredi une hausse surprise des stocks de brut aux États-Unis et une progression bien plus importante qu’attendu des réserves d’essence dans le pays.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) comme l’Agence internationale de l’Energie «avaient déjà récemment rappelé que l’offre allait probablement rester supérieure à la demande pendant encore un certain temps dans le monde», souligne Robert Yawger de Mizuho. 

«Entre la situation au Proche-Orient qui n’a pas dérapé hors de contrôle et le fait qu’on ne risque pas de manquer de pétrole sous peu, les investisseurs pariant sur une hausse des cours du brut en ont eu pour leurs frais cette semaine», conclut le spécialiste.