Les plafonds de production ne seraient plus nécessaires selon le gouvernement.
Le gouvernement albertain du Parti conservateur uni a annoncé vendredi qu’il mettrait fin en décembre au programme de quotas mensuels sur la production pétrolière mis en place il y a près de deux ans par le gouvernement néo-démocrate pour soutenir les prix du brut.
La province a précisé qu’elle prolongerait son autorité réglementaire sur le programme pendant un an, mais qu’elle n’avait pas l’intention d’y avoir recours après la fin novembre.
Selon le gouvernement, les plafonds de production ne sont plus nécessaires parce que 16 % de la production de pétrole brut de la province est hors ligne, une proportion en baisse par rapport à 22 % au début de la pandémie de COVID-19.
Le programme est controversé depuis ses débuts. Certains producteurs, comme Cenovus Energy, l’appuyaient fortement tandis que les producteurs qui exploitent aussi des activités de raffinage, comme la Pétrolière Impériale, y étaient grandement opposés.
Le plafond de production a été graduellement levé, passant de 3,56 millions de barils par jour en janvier 2019 à 3,81 millions $ de barils par jour à la fin de l’année, un niveau qui aura été maintenu pendant les 11 premiers mois de 2020.
Selon la province, la production a en fait été de 3,1 millions de barils par jour en août et elle ne devrait pas excéder la capacité d’exportation avant la mi-2021.
Le programme a toujours été considéré comme une solution à court terme, pour pallier les retards dans les projets de pipelines qui augmenteront la capacité d’exportation de la province, a rappelé le gouvernement.
« Maintenir la stabilité et la prévisibilité du secteur des ressources naturelles de l’Alberta est vital à la confiance des investisseurs alors que nous naviguons dans les conditions économiques apportées par la pandémie, la crise des prix des ressources et le besoin de pipelines », a expliqué la ministre de l’Énergie, Sonya Savage.
« Cette approche intentionnelle sert de police d’assurance, et elle permettra à l’Alberta de réagir rapidement s’il y a un risque d’atteindre la capacité maximale de stockage, tout en permettant à l’industrie de produire comme le libre marché le voudrait. »
La province a cité les données de Genscape en notant qu’environ 20 millions de barils étaient stockés en date du 16 octobre, comparativement à près de 40 millions lorsque le programme de quotas a été mis en place.