Les données hebdomadaires ont déjoué les attentes des analystes après cinq semaines de baisse.
Les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont fortement augmenté après cinq semaines de baisse, déjouant les attentes des analystes, selon un rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) diffusé vendredi.
Les stocks commerciaux de brut dans le pays ont gonflé de 4,4 millions de barils (MB) la semaine close le 15 janvier 2021, par rapport à la semaine précédente. La prévision médiane des analystes tablait sur un recul de 1,675 MB.
Les cours du brut qui battaient nettement en retraite préoccupés par les signaux, même faibles, d’un retour de la COVID-19 en Chine, ont modéré leur baisse mais restaient dans le rouge après la parution du rapport hebdomadaire. Celui-ci a été publié deux jours plus tard qu’à l’habitude en raison d’un jour férié lundi et de l’investiture du président américain, Joe Biden, mercredi.
Le contrat sur le baril de WTI pour livraison en mars reculait de 1,49% à 52,34 dollars vers 11h45.
Les stocks se sont établis à 486,6 millions de barils, 9% au-dessus de la moyenne établie sur cinq ans pour la même période.
Les réserves américaines d’essence en revanche ont décliné de 300 000 barils, alors que les analystes s’attendaient à une hausse de près de 2,5 millions de barils. Elles sont ainsi passées en dessous de la moyenne établie sur cinq ans (-3%).
Moins grande augmentation des autres produits
Les stocks de produits distillés (fioul et gaz de chauffage), qui sont également un baromètre de l’activité industrielle, ont augmenté moins que prévu avec 500 000 millions de barils supplémentaires contre 1,8 million attendu par les analystes.
La hausse des réserves intervient alors que les exportations de brut américain ont décéléré de 760 000 barils par jour à 2,251 millions de barils par jour (mbj). Les importations ont, elles, aussi reculé de 194 000 barils à 6,045 mbj.
Cette progression des réserves commerciales est toutefois atténuée par la chute des réserves conservées dans les cuves de Cushing dans l’Oklahoma (Centre sud), où se trouve le pétrole WTI coté à New York, notaient les analystes. Celles-ci ont fondu de 4,7 millions de barils à 52,5 millions.
La production de brut est restée stable à 11 mbj.
Les raffineries américaines ont fonctionné à 82,5% de leurs capacités, encore un demi-point de plus que la semaine précédente.
Signe positif: la demande est très légèrement à la hausse pour la deuxième semaine consécutive.
Le total des produits pétroliers distribués la semaine dernière est monté à 19,642 mbj au lieu de 19,607 mbj la semaine d’avant.
Mais sur quatre semaines, la demande qui s’évalue à 18,9 mbj reste en retrait de 5,3% par rapport à la même période l’année dernière, avant l’apparition de la COVID-19.