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L’énergéticien français Engie renforce sa présence aux États-Unis, et a annoncé lundi avoir atteint plus de 1,8GW de capacités de systèmes de stockage par batteries, des installations qui permettent de fournir de l’électricité décarbonée solaire ou éolienne en continu.
«Depuis le début de l’année 2024, le groupe a ajouté environ 1GW de nouvelles capacités», portant à 1,8GW la capacité totale de son portefeuille de systèmes de stockage par batteries en exploitation dans le pays, principalement en Californie et au Texas, a indiqué Engie dans un communiqué.
En juillet, la capacité totale des systèmes de batteries présentes aux États-Unis s’élevait à 20,7GW selon des données de EIA, le centre national de statistiques sur l’énergie, publiées le 5 septembre. Sur la base de ces chiffres, Engie pèse pour environ 8,7% de ces capacités, avec des batteries autonomes ou installées dans des parcs solaires.
Cette nouvelle étape, accélérée par l’acquisition du leader du secteur Broad Reach Power (BRP) en août 2023, vient confirmer «sa croissance rapide dans les systèmes de stockage d’énergie par batterie pour répondre aux besoins du réseau», a commenté Engie dans le communiqué.
Elle permet aussi à Engie de renforcer sa position de «leader de la transition énergétique aux États-Unis» où le groupe est présent avec des projets solaires et éoliens. Au total 8GW sont en cours d’exploitation ou de construction dans le pays et au Canada, auxquels s’ajoutent 24 projets de batteries mis en service ou en phase finale de construction à travers les États-Unis.
Avec l’éolien et le solaire, les batteries sont une des priorités stratégiques du groupe, fournisseur historique du gaz en France issu de la fusion GDF-Suez, qui a mené il y a quelques années une diversification dans les énergies bas carbone. À l’échelle mondiale, il espère atteindre 10GW de capacité installée de batteries dans le monde d’ici 2030.
Les batteries permettent de répondre au besoin de flexibilité lié à la montée en puissance des énergies renouvelables, par nature intermittentes, en réinjectant dans le réseau de l’électricité produite par les éoliennes et centrales solaires. Elles offrent une alternative bas carbone aux centrales à gaz ou au fioul encore très prisées dans le monde pour leurs capacités à répondre de manière flexible aux variations de la demande d’électricité.
Les installations de «flexibilité» telles que les batteries, seront «essentielles à la stabilisation des réseaux qui ne pourront pas, en tout cas pas tous, à temps et à moindre coût, se moderniser pour pouvoir accepter ces nouvelles capacités électriques» éoliennes et solaires, a expliqué à l’AFP Sébastien Arbola, vice-président exécutif chargé des activités «flexibilités» chez Engie.