Le groupe a été victime le 7 mai d’un rançongiciel. (Photo: 123RF)
Colonial Pipeline, l’opérateur de l’oléoduc américain récemment paralysé par une cyberattaque, a indiqué mardi faire de nouveau face à des problèmes informatiques tout en assurant qu’ils n’étaient en rien liés au piratage et que la distribution de produits raffinés se poursuivait.
Le serveur interne de l’entreprise qui gère les communications avec les clients a fait face à des « perturbations intermittentes » dans la matinée, a indiqué une porte-parole.
« Ces problèmes n’étaient pas liés à un rançongiciel ou à une réinfection du système informatique », a-t-elle affirmé.
Le groupe a été victime le 7 mai d’un rançongiciel, un programme qui exploite des failles de sécurité pour encrypter les systèmes informatiques et exiger une rançon pour les débloquer.
Le système informatique avait finalement été relancé cinq jours plus tard et Colonial Pipeline a assuré lundi être de nouveau « complètement opérationnel » et transporter de l’essence, du gazole et du kérosène « aux niveaux habituels ».
« Il faudra un certain temps à la chaîne d’approvisionnement en carburant pour rattraper son retard », avait toutefois aussi prévenu la compagnie lundi.
Colonial Pipeline est en effet le plus grand exploitant d’oléoducs pour produits raffinés aux États-Unis, avec plus de 8 800 kilomètres de tuyaux transportant du carburant depuis les raffineries installées sur la côte du Golfe du Mexique jusqu’au nord-est des États-Unis.
La panique s’est emparé la semaine dernière de nombreux automobilistes inquiets de se retrouver à sec, qui se sont rués dans les stations-service.
Selon un analyste du site spécialisé dans le suivi des prix de l’essence GasBuddy, un peu plus de 10 000 stations étaient encore à court de carburant mardi matin dans la partie sud-est des États-Unis, les zones les plus touchées étant la capitale Washington, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et la Géorgie.