Le ministère américain de la Justice a officiellement proposé jeudi de sortir le cannabis de la catégorie 1 des substances sous le contrôle du gouvernement, car elles peuvent créer un état de dépendance ou dont l’usage est susceptible d’être détourné. (Photo: Getty Images)
Les actions des grands acteurs de l’industrie du cannabis avaient le vent en poupe à Wall Street, jeudi, après le lancement par le gouvernement Biden d’une procédure pour reclassifier cette substance comme moins dangereuse.
Vers 14 h 50, Curaleaf gagnait 3,39% et Verano Holdings 3,16% à Wall Street. Beaucoup de sociétés majeures du secteur sont cotées à Toronto. Parmi elles, Green Thumb prenait 5,83% et Tilray Brands, 5,55%.
Le ministère américain de la Justice a officiellement proposé jeudi de sortir le cannabis de la catégorie 1 des substances sous le contrôle du gouvernement, car elles peuvent créer un état de dépendance ou dont l’usage est susceptible d’être détourné.
La catégorie 1 est la plus élevée de la nomenclature et comprend notamment l’héroïne, le LSD ou l’ecstasy.
Le gouvernement propose de l’inscrire désormais en catégorie 3, qui concerne des substances présentant un risque de dépendance considéré comme modéré à faible. Parmi elles figurent la codéine à dose faible ou les stéroïdes anabolisants.
La proposition sera soumise à la décision de l’Agence antidrogue américaine (DEA).
La mise en mouvement officielle du gouvernement Biden dans ce dossier n’est pas une surprise, car une première information avait fuité en ce sens fin avril.
L’usage récréatif et médical du cannabis est légal dans 24 États américains. À cela s’ajoutent plusieurs États dans lesquels sa consommation n’est autorisée qu’à des fins médicales.
Mais étant toujours classé parmi les substances les plus addictives, ce dérivé du chanvre reste susceptible de poursuites fédérales pour possesseurs ou vendeurs.
Une reclassification ne signifie pas pour autant légalisation, mais elle permettrait notamment aux sociétés cultivant et commercialisant du cannabis de pouvoir déduire leurs dépenses de fonctionnement de leur base fiscale, ce qui est interdit aujourd’hui.
Cela améliorerait ainsi sensiblement leur modèle économique.
La décision annoncée jeudi «est la plus grande victoire du mouvement de soutien aux réformes (du cadre légal) du cannabis à ce jour» aux États-Unis, a commenté Brady Cobb, de la startup de Floride Sunburn Cannabis.