ACEUM: Trudeau n’envisage pas d’aide pour l’aluminium
La Presse Canadienne|Publié le 11 Décembre 2019C’est ce que le premier ministre a dit à l’entrée de la réunion de son caucus mercredi matin.
Justin Trudeau maintient que la nouvelle version de l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM) est « un gain net » pour le secteur de l’aluminium québécois. Pas besoin, donc, d’aide fédérale pour ce secteur.
C’est ce que le premier ministre a dit à l’entrée de la réunion de son caucus mercredi matin.
Mardi, les trois pays ont signé à Mexico la nouvelle entente qui, selon l’Association de l’aluminium du Canada et selon le Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma, nuira à l’industrie québécoise.
À Ottawa, le gouvernement libéral préfère comparer cette version à l’ALÉNA qu’elle remplace. Or, dans l’ALÉNA, il n’y avait pas de garantie pour l’aluminium. L’ACEUM s’assure que 70 % des matériaux utilisés dans la fabrication des automobiles soient de source nord-américaine. Mais alors qu’on définit clairement, pour l’acier, comment établir l’origine des matériaux, ce n’est pas le cas pour l’aluminium.
Au Québec, on croit que ce silence permettra au Mexique de continuer à importer son aluminium de Chine et d’ailleurs.
Malgré ces plaintes qui font du bruit depuis la veille, le premier ministre n’envisage pas un programme quelconque de compensation comme celui dont profitent les agriculteurs soumis à la gestion de l’offre.
Aussi interceptée à son entrée à la réunion du caucus, la ministre du Développement économique, Mélanie Joly, a choisi de rester vague quant aux intentions de son gouvernement, promettant de continuer de discuter avec l’industrie et les syndicats.
Son collègue Pablo Rodriguez, lieutenant québécois de M. Trudeau, et le premier ministre lui-même ont été catégoriques. Ils ont référé au « gain net » en réponse à chaque question sur un possible programme d’aide au secteur d’aluminium.