Trois détaillants qui devraient performer


Édition du 16 Mai 2015

Trois détaillants qui devraient performer


Édition du 16 Mai 2015

[Photo: Shutterstock]

Les temps sont rudes dans le commerce de détail. Le nombre de locaux vides et l'apparition de concessionnaires automobiles à l'intérieur même de grands centres commerciaux traduisent bien la morosité d'un secteur en pleine transformation.

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Quelques exceptions se profilent tout de même de cette morosité ambiante. En fonction des opinions exprimées par les analystes des grandes maisons de courtage, nous avons identifié trois sociétés canadiennes qui semblent afficher un potentiel boursier intéressant.

New Look (BCI, 29 $)

New Look reste pour les analystes l'un des titres les plus attrayants du commerce de détail nord-américain. Les quatre analystes qui suivent la société recommandent son action. Depuis le début de 2015, le titre a progressé de plus de 28 %.

Les analystes apprécient sa stratégie de croissance agressive par acquisitions, voient toujours des occasions de consolidation et aiment la capacité de l'entreprise montréalaise à intégrer de nouvelles entités. Elle semble avoir une touche magique pour réduire rapidement son niveau d'endettement.

New Look a avalé Vogue Optical en décembre 2013 et Greiche & Scaff en octobre 2014. Elle est aujourd'hui la deuxième société du domaine en importance au Canada, avec 7,6 % des ventes au pays et 192 magasins. Malgré une croissance rapide, son bilan est sain, avec un ratio d'endettement de 2,4 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). Ce solide bilan devrait lui permettre de s'engager dans une nouvelle ronde d'acquisitions, estiment les analystes. Il y a un an, son ratio était encore de 4 fois son BAIIA, ce qui illustre, à leur avis, la facilité avec laquelle New Look parvient à générer d'importants flux de trésorerie.

Au dernier trimestre, la société a dévoilé un bénéfice par action de 0,21 $, en hausse de 23 % par rapport à la même période l'an dernier. Ses ventes comparables sont en hausse de 4,4 %, bien au-delà de sa moyenne des cinq dernières années (2,7 %).

Dans l'avenir, les analystes s'attendent à une forte croissance des revenus, surtout grâce à de nouvelles acquisitions et de potentielles économies de synergie. Des occasions d'achat lui permettraient d'étendre son empreinte commerciale dans l'ouest du pays. Le vieillissement de la population et la nature de ses produits, largement à l'abri de la récession, jouent aussi en sa faveur.

Compagnie de la Baie d'Hudson (HBC, 26,87 $)

Après des années de louvoiement, La Baie semble avoir réussi à dissiper les craintes que les analystes entretenaient à son égard. Des dix analystes recensés, sept recommandent aux investisseurs d'acheter son titre et trois, de le conserver.

La performance en Bourse au cours de la dernière année impressionne. Le titre du détaillant torontois a grimpé de 52,8 % et il a progressé de 9,57 % depuis le début de 2015.

Le propriétaire de The Bay (La Baie) et Home Outfitters (Déco Découverte) au Canada, et de Lord & Taylor, Saks Fifth Avenue et Saks Off Fifth aux États-Unis, continue de tirer bénéfice de synergies provenant de l'acquisition de Saks Fifth Avenue en 2013, pour 2,9 milliards de dollars américains (dette incluse), et de la création de deux coentreprises immobilières en février dernier, avec le fonds canadien de placement immobilier RioCan (REI.UN, 29,30 $), d'une part, et l'américaine Simon Property Group (SPG, 185,67 $ US), d'autre part. Ces entreprises, contrôlées à 85 % par HBC et dont la création a permis de lui retrancher 1,1 G$ de dettes, gèrent un portefeuille immobilier évalué à 3,8 G$, dont 1,7 G$ au Canada.

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