Vitrine du détail: Restaurateurs en série


Édition du 02 Août 2014

Vitrine du détail: Restaurateurs en série


Édition du 02 Août 2014

Par Pierre Théroux

Éric Le François et Jeff Stinco

La pizzeria et bar à mozzarella Mangiafoco, le restaurant japonais Shinji, le bar-resto Rufus Rockead, la taverne branchée La Drinkerie, à Montréal, et le pub Edgar Hyperlodge de Bromont : à n'en pas douter, Éric Le François et Jeff Stinco ne cessent de multiplier les adresses et la diversité de leurs établissements.

Les derniers en lice, le restaurant Laurea et le bar Lorbeer, ont pignon sur rue dans l'espace laissé vacant par la mythique Rôtisserie Laurier, qu'avait tentée de relancer le très médiatisé chef cuisinier britannique Gordon Ramsay. Les nouveaux propriétaires, qui comptent aussi Cindy Simard du resto-bar Rachel Rachel et le chef Hakim Chajar parmi leurs associés, n'ont toutefois pas l'intention de redonner un second souffle à cette icône du 381 Laurier ouest, qui avait ouvert ses portes il y a 75 ans.

«Les habitués ont été assez surpris quand ils sont revenus lors de l'ouverture. C'est la même adresse, mais un tout autre concept», souligne Éric Le François, en précisant que l'un offrira une cuisine de style microbrasserie et l'autre, de style méditerranéen. Pour son partenaire Jeff Stinco, mieux connu comme guitariste du célèbre groupe Simple Plan, c'est un retour vers le futur ! «Je venais ici quand j'avais six ou sept ans, pour le souper familial du samedi soir».

Les deux associés précisent qu'on fera néanmoins quelques clins d'oeil au passé dans le menu du Laurea qui sera inauguré le 5 août, tandis que le Lorbeer a ouvert ses portes au début juillet. De plus, le Laurea (laurier en latin) et le Lorbeer (laurier en allemand) sont aussi des noms évocateurs de leur emplacement.

Unis par la bière

La relation d'affaires entre Éric Le François et Jeff Stinco remonte à près de quatre ans, d'abord dans l'aventure du Mangiafoco, dans le Vieux-Montréal. Au même moment, les deux partenaires ont acquis la microbrasserie en faillite Micro de Bromont, en compagnie de Martin Proulx qui, à titre de directeur des opérations, gère les activités quotidiennes de la nouvelle brasserie, Brasseurs de West Shefford. Ils y ont vu une occasion de la remettre sur pied en se servant de leurs restaurants comme d'un réseau de distribution.

«Avec la microbrasserie, qui est maintenant au coeur de tous nos projets, j'ai appris la signification de l'intégration verticale», explique M. Le François.

Les nouveaux propriétaires se sont d'abord attelés à la reformulation des recettes de bières avec l'aide du maître-brasseur Jean-François Théorêt, qui en est aussi devenu actionnaire, et qui avait travaillé à la microbrasserie montréalaise McAuslan.

Aujourd'hui, la microbrasserie de Bromont offre cinq types bière, la blonde, la rousse et la blanche, et elle vient de lancer une nouvelle famille de bière avec la stout Pretty Bastard. «Il y a un grand potentiel de croissance», assure Jeff Stinco, soulignant que la microbrasserie a déjà doublé sa production à 4 000 hectolitres.

Outre la vente dans leurs propres bars et restaurants, qui représente 40 % du volume, les Brasseurs de West Shefford écoulent le reste de sa production dans d'autres établissements sous marque privée. L'entreprise, qui entend commercialiser davantage ses propres marques, devrait dès l'automne vendre ses bières dans les grandes chaînes d'alimentation et les épiceries.

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.