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Provigo ferme son centre de distribution de Laval

La Presse Canadienne|Publié le 07 janvier 2020

Les activités de ce site seront délocalisées vers le complexe automatisé d’un sous-traitant ontarien.

Environ 545 employés du centre de distribution Provigo situé à Laval perdront leur emploi d’ici la fin de 2021 puisque les activités de ce site seront délocalisées vers le complexe automatisé d’un sous-traitant ontarien.

Cette décision, annoncée mardi aux employés, survient alors que leur contrat de travail vient à échéance à la fin du mois, selon la porte-parole du Syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), Roxanne Larouche.

« Il n’y a jamais de bon moment pour apprendre une telle nouvelle, mais au moins nous n’avons pas seulement quelques semaines de préavis, a-t-elle expliqué au cours d’un entretien téléphonique. Cela nous laisse du temps. »

La société Loblaw, propriétaire des enseignes Loblaw, Provigo, Maxi et Shoppers Drug Mart (Pharmaprix au Québec), continuera toutefois d’effectuer la distribution des aliments frais et congelés depuis Boucherville, en banlieue sud de Montréal, où travaillent quelque 550 personnes.

Le syndicat dit vouloir s’asseoir avec l’employeur afin d’obtenir les meilleures indemnités de départ possible pour les salariés concernés. Selon Mme Larouche, c’est la distribution des aliments non périssables qui sera effectuée depuis Cornwall.

Dans une déclaration transmise par courriel, Loblaw n’a pas évoqué la délocalisation d’activités vers l’Ontario.

L’entreprise établie à Brampton s’est limitée à souligner que son site ayant pignon sur la rue Francis-Hughes était devenu « désuet » en plus d’avoir « à toutes fins pratiques atteint la fin de son cycle de vie utile ».

« Nous entamerons sous peu des négociations avec le syndicat, afin d’établir des plans de transition et de proposer des solutions, ce qui inclut une période de transition longue de deux ans et du soutien pour ceux qui souhaiteraient explorer de nouvelles possibilités au sein de Loblaw ou ailleurs à l’intérieur de notre vaste réseau », a souligné la directrice principale de la compagnie pour le Québec, Johanne Héroux.

À Laval, la rémunération de certains travailleurs au sommet de l’échelle salariale dépassait 25 $ l’heure.

Même s’il s’agit d’une mauvaise nouvelle, les TUAC ont bon espoir d’être en mesure de relocaliser les employés touchés dans d’autres entrepôts dans un contexte de rareté de main-d’œuvre.

« Peut-être que cela peut jouer en faveur des travailleurs touchés, a dit Mme Larouche. C’est sûr qu’il s’agit d’une main-d’œuvre intéressante pour les entreprises qui exploitent des entrepôts à proximité. »

Outre la fermeture du centre de distribution prévue d’ici la fin de 2021, les TUAC ignorent les intentions de l’employeur, qui n’a pas fourni de détails sur les prochaines étapes à venir, comme la cadence des licenciements.

En plus du site de Laval, un entrepôt de Loblaw situé à Ottawa fermera ses portes.