
Ficelle pavot et sésame
Tous deux originaires de la France, Nicolas Delourmel, 37 ans, et Joseph Sabatier, 32 ans, se sont rencontrés alors qu'ils travaillaient chez Première Moisson. «Une expérience de travail très enrichissante qui nous a permis de voir comment fonctionnait la consommation de pains et de pâtisseries au Québec. Elle nous a également appris à voir grand et à gérer beaucoup de personnel», rapporte Nicolas Delourmel.
À la différence de leur ancien employeur, les deux associés laissent à leurs chefs de succursales une liberté de création. Outre la vingtaine de classiques de Mamie Clafoutis que l'on doit retrouver systématiquement dans chacune des boutiques (la fougasse aux deux olives, la miche Mamie, le gâteau canelé ou le Oh Mon Dieu, une gourmande chocolatine fourrée de crème au chocolat), les chefs pâtissiers et boulangers de chaque succursale peuvent proposer d'autres spécialités à leur clientèle respective. «Pourvu que les recettes respectent les conditions de réussite de la maison, c'est-à-dire des pâtisseries simples, peu coûteuses et rapides à préparer à grande échelle, les chefs ont carte blanche», souligne M. Delourmel.
Depuis le début de l'aventure, le défi des proprios de Mamie Clafoutis est justement de dénicher des chefs qui ont de l'initiative et qui respectent à la fois les règles et la qualité dictées par la maison. Si le Québec forme de très bons pâtissiers, il en va tout autrement des boulangers. «Une denrée rare», reconnaît Nicolas. À ce propos, même si les deux associés ignorent encore où la prochaine boutique verra le jour, la recherche du prochain chef franchisé, elle, est déjà commencée...