Malgré de bons résultats, le propriétaire d'IGA perd des parts de marché

Publié le 14/03/2012 à 13:50, mis à jour le 14/03/2012 à 17:01

Malgré de bons résultats, le propriétaire d'IGA perd des parts de marché

Publié le 14/03/2012 à 13:50, mis à jour le 14/03/2012 à 17:01

Par Dominique Beauchamp

Derrière un bénéfice ajusté supérieur aux attentes au troisième trimestre pour le propriétaire d’IGA au Québec, Sobeys (Tor., SBY, 56,51 $), se cache un épicier en perte de vitesse.

Les épiceries de Sobeys ont en effet essuyé un rare recul des ventes de leurs magasins ouverts depuis au moins un an, si on fait abstraction de l’effet des prix sur les revenus.

En d’autres mots, le volume d’épicerie vendu baisse pour la première fois de mémoire d’hommes, dit Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières.

En conséquence, le bénéfice d’exploitation ajusté de Sobeys a baissé de 8 %, pour les trois mois clos le 31 décembre 2011, estime Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux.

« Cela indique que les prix de Sobeys ne sont pas compétitifs et que le consommateur se déplace vers les épiciers à bas prix », indique cet analyste.

Sobeys perd des parts de marché aux épiceries à bas prix, un point de vue que ses dirigeants ne partagent pas, ajoute M. Van Aelst.

« Les consommateurs concentrent de plus en plus de leurs dollars d’achat dans les produits soldés dans les circulaires. Sobeys ne capture plus le panier d’épicerie complet de ses clients », dit M. Van Aelst.

« Sobeys a peu d’épiceries à bas prix à l’extérieur de l’Ontario. L’entreprise devra améliorer davantage ses prix pour préserver ses parts de marché », ajoute l’analyste de TD.

Déjà, les marges d’exploitation de ses épiceries diminuent légèrement depuis quatre trimestres.

Avec une hausse de l’inflation de 1,5 %, au troisième trimestre et une hausse de 1,2 % des ventes comparables, les ventes « réelles » de Sobeys reculent pour la première fois que l’épicier dévoile ces deux données, il y a onze trimestres, indique pour sa part, Perry Caicco, de CIBC Marchés mondiaux.

Cette perte de vitesse inquiète M. Caicco puisqu’elle arrive à un moment où le huard stable n’aide plus le pouvoir d’achat des épiciers, forçant les épiciers à piger davantage dans leurs poches pour financer les rabais et les promotions en magasin.

Plus tard cette année, 39 nouveaux hypermarchés WalMart ouvriront leurs portes. L’année suivante, Target fera son entrée.

« Le marché canadien connaîtra une hausse de 2,5 % de sa superficie de vente d’épicerie, un taux nettement supérieur à la croissance de la consommation », précise M. Caicco.

Malgré cinq ans d’efforts pour devenir un meilleur épicier, Sobeys aura beaucoup de difficultés à faire croître les bénéfices de ses épiceries à un rythme raisonnable, au cours des trois prochaines années, ajoute l’analyste.

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?