Le fabricant a mis temporairement à pied les 66 employés de son siège social.
Endetté pour 32 millions $, le manufacturier d’équipements de sport Louis Garneau se cherche des investisseurs québécois pour renflouer la caisse.
Le fondateur de l’entreprise dit même être prêt à céder le contrôle de l’entreprise pour la sauver et la relancer.
En conférence de presse mardi à son siège de Saint-Augustin en banlieue de Québec, Louis Garneau a confirmé que son entreprise se plaçait sous la protection de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité, le temps de se restructurer. Il a mis à pied temporairement 66 employés de son quartier général de Saint-Augustin.
«C’est la course la plus difficile à laquelle j’ai participé», a admis l’ancien cycliste qui a dit avoir tout fait pour redresser la barre, sans succès, depuis les dernières années. À quelques reprises, il a dû s’interrompre, étreint par l’émotion.
Le fabricant d’équipement de sport Louis Garneau a annoncé mardi s’être placé sous la protection de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité.
L’entreprise, qui a pignon sur rue depuis 37 ans, estime que la période où cette protection lui sera offerte lui permettra de restructurer ses activités.
Dans un communiqué, le président et fondateur Louis Garneau explique que le fabricant de produits cyclistes et nordiques peine à se relever de la faillite, il y a 36 mois, de deux de ses plus gros clients en Europe, une situation qui «a mis une pression importante sur nos liquidités», dit−il.
Louis Garneau, qui signe le communiqué avec sa devise «Ne jamais abandonner», affirme toutefois avec insistance que sa priorité est de «garder le siège social au Québec et maintenir le plus d’emplois possible».
«J’ai décidé avec mon équipe de me battre et de tout faire pour garder l’entreprise à Saint−Augustin», affirme−t−il dans la missive transmise aux médias.
Il poursuit en promettant, avec l’aide de sa famille et de son équipe, de se «retrousser les manches et rebondir» et entend «investir toutes mes énergies dans ce processus de restructuration pour le bénéfice de nos employés, de nos fournisseurs et de nos clients».
Il précise que «la restructuration financière amorcée aujourd’hui sera accompagnée de changements stratégiques et opérationnels afin d’assurer la rentabilité de l’entreprise dans le futur» et promet de présenter un plan de redressement aux créanciers et aux partenaires financiers de l’entreprise.
Une conférence de presse est prévue pour mardi après−midi. Fait à noter, Louis Garneau est au nombre des créanciers du détaillant spécialisé en sports et plein air La Cordée, qui s’est également protégé de ses créanciers il y a un peu moins de deux semaines.
En septembre dernier, Louis Garneau invoquait un manque de main−d’oeuvre pour expliquer la fermeture de son usine de production de textile à Saint−Augustin, entraînant la mise à pied de 46 personnes.