Effondrement historique des ventes au détail et de la production industrielle aux États-Unis en avril.
L’économie américaine a continué de souffrir en avril de la pandémie de COVID-19, avec un effondrement historique des ventes au détail et de la production industrielle dans l’ensemble du pays et l’industrie manufacturière toujours en berne dans la région de New York en mai.
L’activité manufacturière dans la région de New York a regagné du terrain en mai mais est restée dans le rouge, affectée par les mesures de confinement pour endiguer le nouveau coronavirus.
L’indice, compilé par l’antenne de la Réserve fédérale (Fed) de New York auprès des industriels de la région, a gagné 29,7 points pour s’établir à -48,5 points, selon l’indice mensuel Empire State publié vendredi.
C’est mieux qu’escompté par les analystes (-58 points).
En mars, il était tombé à son plus bas niveau depuis la crise financière de 2009 avant de tomber à son plus bas niveau historique en avril.
Et la situation ne devrait pas être tellement meilleur pour la deuxième moitié du mois de mai alors que le confinement vient d’être prolongé pour la capitale économique et culturelle des États-Unis.
Pour l’heure, nul ne sait quand ses commerces, restaurants ou théâtres, qui attiraient les touristes par millions, pourront rouvrir.
Dans l’ensemble du pays, les ventes au détail ont continué de leur côté de chuter en avril (-16,4%), toujours plombées par les fermetures forcées de magasins non essentiels dans un effort pour endiguer la pandémie, selon les données du département du Commerce publiées vendredi.
En avril, les ventes ont représenté 403,9 milliards de dollars contre 483,5 milliards (révisé en légère hausse).
La baisse enregistrée en avril est supérieure aux attentes des analystes qui tablaient sur -11,9%.
Les secteurs comme l’habillement, l’électronique, l’ameublement ou encore la restauration affichent tous des diminutions à deux chiffres.
La baisse a été la plus importante enregistrée depuis que ces données sont publiées.
Malgré ces mauvais chiffres, le responsable de la Fédération nationale de la vente au détail, Matthew Shay, s’est voulu rassurant.
Ces baisses ne sont «pas de surprise compte tenu de la situation actuelle», a-t-il souligné dans un communiqué, opinant qu’il y aurait un rebond.
«Avant cette pandémie, le commerce de détail établissait des records de croissance, d’emploi et d’investissement d’une année à l’autre», a-t-il également commenté.
Selon lui, cette industrie est «résiliente».
En avril, la production industrielle a chuté de 11,2% en avril, sa plus forte baisse mensuelle de l’histoire de cet indice, a indiqué vendredi la Fed.
«La pandémie de COVID-19 a conduit de nombreuses usines à ralentir ou à suspendre leurs opérations tout au long du mois», a commenté la Fed dans un communiqué.
Elle ajoute que la production manufacturière a chuté de 13,7%, «sa plus forte baisse jamais enregistrée, toutes les grandes industries ayant affiché des diminutions».
La baisse de la production industrielle est toutefois moins forte qu’escompté par les analystes (-12,1%).