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Le télétravail heurte l’industrie de la restauration au Canada

La Presse Canadienne|Publié le 11 août 2020

Parmi les personnes qui veulent travailler à domicile, 57 % prévoient dépenser moins au restaurant.

Un nouveau sondage fait croire que l’usage grandissant du télétravail au Canada aura des impacts majeurs sur l’industrie de la restauration.

L’enquête menée par le laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie en Nouvelle-Écosse, en partenariat avec Caddle, avance qu’en contexte de pandémie de COVID-19, la restauration pourrait perdre jusqu’à 20 milliards $ de revenus au cours de la prochaine année, dont 30 % à cause du télétravail.

Parmi les 10 851 personnes interrogées à la fin du mois dernier sur leurs dépenses liées au télétravail et à la nourriture, 23,6 % des Canadiens, dont 28,9 % des Québécois, ont dit avoir l’intention de travailler plus souvent à la maison d’ici un an, bien que plusieurs d’entre eux ne sachent pas encore ce qu’ils feront dans un an.

Parmi les personnes qui veulent travailler à domicile, 57 % prévoient dépenser moins au restaurant.

Avant la pandémie de coronavirus, 36,8 % des personnes interrogées allaient au restaurant pour un repas ou une pause au moins deux fois par semaine. Ce nombre descend à 23,3 % lorsqu’on les interroge sur leurs intentions lorsque la pandémie sera terminée.

Parmi les répondants qui ont déclaré que leur employeur envisageait de permettre à un plus grand nombre de personnes de travailler à domicile, 52,9 % ont dit avoir l’intention de le faire de manière permanente. Parmi ces mêmes personnes, 70,1 % ont l’intention de consacrer beaucoup moins de temps et d’argent au restaurant.

Le laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie conclut que parce que de plus en plus de personnes travaillent de la maison, au moins 30 % des ventes pourraient être perdues dans le secteur de la restauration pour la seule année en cours.

Les restaurants situés dans les noyaux urbains du Canada seront les plus touchés, selon les analystes du laboratoire.

Le sondage mené du 27 au 29 juillet comporte une marge d’erreur de plus ou moins 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.