La version sénatoriale bipartisane du plan de relance économique du président atteint 780 milliards de dollars. Elle est moins imposante que la version de 819 milliards adoptée par la Chambre des représentants en janvier.

Barack Obama soutient qu’un plan de relance est «nécessaire pour empêcher l’économie de plonger dans une récession plus profonde». Plusieurs sénateurs républicains considèrent qu’un plan de 900 milliards aurait un impact trop grand sur le déficit budgétaire..

Tout au long de la semaine, un groupe bipartisan de plus d’une douzaine de législateurs a exigé des réductions, «dollar par dollar», au montant total du plan de relance, qui atteignait à un certain moment plus de 900 milliards.

Mais le prix Nobel d’économie 2008, l’économiste Paul Krugman, croit que le plan de relance est déjà «trop petit» et que les efforts du Sénat pour amincir la version de 900 milliards «vont dans la mauvaise direction».

Il a déclaré vendredi lors d’un panel à Washington que le plan de relance idéal devrait être d’au moins 1,3 trillion de dollars pour compenser le déclin des dépenses des consommateurs et des entreprises.

Une semaine cruciale

À la suite de l’entente bipartisane de vendredi soir concernant l’ampleur du plan de relance, le leader de la majorité démocrate au Sénat, le sénateur du Nevada Harry Reid, a prévu un vote de procédure à 17h30 lundi.

Si cet obstacle est franchi, un vote sur la résolution doit avoir lieu mardi, 10 février.

Les démocrates sont majoritaires au Sénat par 58 contre 41. Mais le vote du plan de relance nécessite une majorité qualifiée de 60, car son adoption creuserait le déficit budgétaire. Deux indépendants siègent au Sénat.

Si la version sénatoriale du plan relance est adoptée, les législateurs devront tenter de la réconcilier avec le plan de 819 milliards adopté par la Chambre des représentants sans l’appui des représentants républicains.

Les leaders démocrates au Congrès voudraient remettre une version finale du plan de relance au président Obama avant la fin de la semaine prochaine.

Avec Bloomberg et La Presse Canadienne