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Le Château: même les marques de commerce sont à vendre

La Presse Canadienne|Publié le 16 mars 2021

Le Château: même les marques de commerce sont à vendre

(Photo: Paul Chiasson pour La Presse canadienne)

Le processus de liquidation chez Le Château ne se limite plus seulement aux magasins : ses créanciers cherchent à trouver preneur pour les marques de commerce, la plateforme de commerce électronique et le reste des actifs du détaillant. 

Les services de la firme new-yorkaise Hilco Streambank ont été retenus pour cette tâche, dans le cadre d’un processus supervisé par la Cour supérieure du Québec et dont l’échéance a été fixée au 7 avril — dans environ trois semaines. 

La chaîne fondée en 1959 est notamment propriétaire de 80 marques de commerce enregistrée au Canada, aux États-Unis et en Europe, de 18 noms de domaines web, d’une plateforme transactionnelle en ligne et d’une base de données comptant près de 490 000 clients actifs, selon ce qui a été présenté mardi. 

Déficitaire depuis plusieurs années, Le Château avait décidé, en octobre dernier, de se protéger de ses créanciers afin de procéder à une liquidation de ses actifs pour ensuite cesser ses activités. La pandémie de COVID-19, qui a entraîné l’annulation de bals, de mariages et d’autres événements, a fait chuter la demande pour les tenues de soirée, qui représentent environ la moitié du chiffre d’affaires du détaillant, ce qui avait accentué ses difficultés. 

Selon un rapport déposé auprès des tribunaux en janvier dernier, les ventes de liquidations dans les 118 boutiques restantes au pays devraient finalement se terminer à la fin juin, soit deux mois plus tard que prévu, en raison des fermetures temporaires provoquées par les restrictions imposées par la crise sanitaire. 

Établi à Montréal, Le Château fabrique localement environ 30 % de ses collections. 

Plusieurs détaillants québécois comme Aldo, Reitmans, Groupe Dynamite et Frank and Oak ont opté pour une restructuration supervisée par les tribunaux — ce qui se traduit généralement par des fermetures de boutiques — depuis le début de la pandémie.