La plateforme Amikash se lance à la conquête du Canada


Édition du 31 Octobre 2015

La plateforme Amikash se lance à la conquête du Canada


Édition du 31 Octobre 2015

Les cofondateurs d’Amikash (de gauche à droite) : Alexandre Faucher, Geneviève Faucher, Éric Laflamme et Éric-Michel Hallé. [Photo : Jérôme Lavallée]

Il fallait y penser et, surtout, agir rapidement. C'est ce qu'a fait un groupe de quatre jeunes entrepreneurs originaires de Beauce-Amiante, fondateurs d'Amikash, un site qui permet aux détaillants d'accroître leurs ventes en ligne.

Lancée à l'été 2014, la plateforme commerciale offre une remise en argent aux clients pour chaque achat effectué sur le site Web d'un détaillant par l'intermédiaire du site d'Amikash.

C'est le premier site de commerce électronique du genre au Québec. La jeune entreprise s'inspire du modèle d'entreprise connu sous le nom de cashback (ou remise en argent), encore peu connu des consommateurs et détaillants d'ici. Aux États-Unis, le site Ebates domine le secteur ; ses équivalents européens s'appellent iGraal et TopCashback.

Geneviève Faucher, associée et responsable du développement des affaires d'Amikash, compare son fonctionnement à celui d'un « centre d'achat virtuel ». Dans un centre commercial traditionnel, les détaillants ne sont pas propriétaires des locaux, mais s'y regroupent et y louent de l'espace pour accueillir les consommateurs. Le principe est le même sur Amikash. À la différence qu'Amikash verse aux clients une remise en argent pour chaque dollar dépensé sur le site d'un détaillant partenaire.

Une vingtaine de marques québécoises

La plateforme Amikash.ca regroupe déjà 125 détaillants partenaires, dont une vingtaine sont des marques québécoises. Le montant des remises oscille entre 1 % et 23 % du total des achats, avant taxes (au moment d'écrire ces lignes), selon les détaillants. À la convenance du client, les remises sont déposées dans son compte ou envoyées par chèque dès que le total atteint 50 $. Une entente permet aussi à ceux qui le souhaitent de verser directement le montant de ces remises à Centraide, en échange d'un reçu pour don de charité.

Pour le détaillant, l'avantage vient surtout de la visibilité, de la possibilité d'accroître ses ventes et de fidéliser un peu plus sa clientèle. En échange, les détaillants paient des frais d'inscription de 395 $ par année, en sus de frais mensuels variant de 100 $ à 1 000 $, selon le bouquet de services choisi.

En 2014, 60 % des consommateurs aux États-Unis auraient profité d'un tel site, et 40 % en France.

La popularité de ce type de plateforme n'est en rien comparable au Québec, où aucun site du genre n'existait jusqu'à présent en français. « On sent que les ventes prennent tranquillement leur envol et que de plus en plus de gens en parlent », affirme Geneviève Faucher, 36 ans, copropriétaire d'Amikash. Ses partenaires sont Alexandre Faucher, Éric Laflamme et Éric-Michel Hallé, tous âgés de 33 à 45 ans.

Un an après son lancement, Amikash.ca compte déjà 10 000 membres québécois, dont plus de 60 % sont des femmes. Les fondateurs, qui ont déjà investi 500 000 $ dans l'aventure, estiment pouvoir décupler la clientèle à 100 000 membres d'ici l'été prochain.

C'est qu'à la différence de la concurrence américaine, le site d'Amikash a l'avantage d'avoir été conçu dans les deux langues officielles du pays. Ainsi, d'ici l'hiver prochain, Amikash entend en profiter pour conquérir le reste du pays, à commencer par l'Ouest canadien. Puis un an après cette offensive dans le reste du Canada, la jeune équipe compte s'attaquer au marché international.

Selon Mme Faucher, cette étape pourrait aussi être l'occasion pour Amikash d'ouvrir la porte à de nouveaux capitaux, venant cette fois de l'extérieur du cercle initial de fondateurs.

D'ici là, l'entreprise de trois employés continue son développement. Après avoir amélioré la présentation de son site au cours des dernières semaines, l'équipe de programmation travaille à la mise en place de fonctionnalités nouvelles, bâties à grand renfort d'algorithmes, comme le marketing programmatique et la consommation prédictive.

Suivez Martin Jolicoeur sur Twitter @JolicoeurNews

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