Cannabis: Couche-Tard ne recule pas

Publié le 19/09/2017 à 17:57

Cannabis: Couche-Tard ne recule pas

Publié le 19/09/2017 à 17:57

La direction d’Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B) n’a aucune intention de laisser tomber ses représentations afin de pouvoir vendre du cannabis advenant que le projet de loi fédéral sur sa légalisation soit adopté au cours des prochains mois.

En marge de l’assemblée annuelle du détaillant ce mardi, son fondateur et président du conseil, Alain Bouchard, a confié au journal Les Affaires que les projets actuellement discutés de vente du cannabis par des sociétés d’État constitueraient un «important retour en arrière».

«Je ne peux pas croire qu’on veuille aller dans la même direction d’il y a 40 ou 50 ans lorsqu’il fut décidé que la vente de vins et spiritueux serait réservée à l’État. C’est absolument ridicule. Ce serait un important retour en arrière.»

Au cours des derniers jours, le gouvernement de l’Ontario a fait savoir qu’advenant que le projet présenté par le gouvernement de Justin Trudeau soit adopté, la vente du cannabis serait prise en charge par la LCBO (Régie des alcools de l’Ontario), l’équivalent québécois de la Société des alcools du Québec (SAQ). Au Québec, de plus en plus de voix réclamment une décision similaire du gouvernement de Philippe Couillard.

Alain Bouchard estime que si la vente de cannabis devait devenir légal, l’organisation qu’il a mise sur pied devrait pouvoir en faire le commerce sans être taxé au passage de vouloir banaliser sa consommation.  Ce dernier souhaite d’ailleurs être entendu sur la question avant que chaque province fasse son nid sur la question.

«On voudrait au moins aller défendre notre point, a expliqué M. Bouchard. Idéalement, en commission parlementaire. Ensuite, les politiciens pourront décider. Mais au moins, nous aurons pu exprimer notre point de vue.»

Une lobbyiste en renfort

Au cours des dernières semaines, Alimentation Couche-Tard a soumis un mémoire aux autorités compétentes. L’entreprise a également embauché la lobbyiste Marie-Eve Bédard, ex-directrice de cabinet de l’ancien ministre de la Santé et des Services sociaux Yves Bolduc, pour défendre le rôle qu’elle pourrait jouer dans la vente de cannabis.

Lors d’un point de presse, par la suite, le président et chef de la direction de la société, Brian Hannasch, a abondé dans le même sens, faisant valoir que Couche-Tard dispose d’une grande expérience dans la vente de produits restreints, comme le tabac et l’alcool.

«C’est notre expertise. Nous savons bien faire les choses. Je ne dis pas que tous les dépanneurs devraient en offrir, mais nous saurions certainement le faire de manière responsable.»

Au point de risquer de nuire à votre marque?, a rétorqué un autre journaliste. «Nous ne sommes certainement pas en affaire pour endommager notre marque», a répondu M. Hannasch, ajoutant que si la réputation de leur marque était en jeu, rien n’empêcherait Couche-Tard de créer une enseigne distincte pour la vente des produits du cannabis.

Depuis trois ans, l’action de Couche-Tard a progressé de 72,98%, ou de 25,33$. Au cours des douze derniers mois par contre, la valeur de son titre a reculé de 4,25$, ou de 6,61%. En fin de séance ce mardi à la Bourse de Toronto, l’action de Couche-Tard se négociait à 60,45$.

À la une

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

Il y a 59 minutes | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

La SAQ rapporte une autre baisse de son bénéfice net

La SAQ n’a pas caché que la «légère décroissance» observée lors des trois derniers trimestres pourrait se poursuivre.

BRP a connu une baisse de ses revenus et de ses profits au quatrième trimestre

Le fabricant de Ski-Doo et Sea-Doo a rapporté jeudi un bénéfice de 188,2 M$, ou 2,46 $ par action.