La pandémie de COVID-19 fait une autre victime. Le détaillant Aldo se protège de ses créanciers.
Le Groupe Aldo a annoncé jeudi s’être placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), la pandémie de COVID-19 ayant exercé une trop grande pression sur ses activités et ses flux de trésorerie.
La Cour supérieure du Québec a accordé à la chaîne de magasins de souliers une suspension générale des procédures initiale de 10 jours, qui pourra être prolongée au besoin. La firme Ernst & Young a été nommée à titre de contrôleur.
Aldo a demandé une protection semblable aux États-Unis et s’apprête à le faire en Suisse, a précisé l’entreprise.
Toutes les enseignes du groupe, soit Aldo, Boutique Spring et Globo, poursuivront leurs activités pendant la procédure. Leurs sites internet sont actuellement opérationnels et leurs magasins physiques, fermés en raison de la pandémie, rouvriront leurs portes graduellement en fonction des directives des autorités sanitaires locales.
Le Groupe Aldo a rappelé que l’industrie du commerce de détail connaissait déjà des difficultés avant la crise sanitaire actuelle, et qu’il avait dû procéder à des changements significatifs et rapides ces dernières années. La pression attribuable à la pandémie a cependant eu le dessus sur ses «énormes progrès».
Dans un communiqué, la société a expliqué qu’elle mettrait en place «un plan de restructuration complet pour l’organisation en entier», sans plus de précision.
«Nous croyons fermement que nous serons de retour en force à la suite de ce recours à la LACC et après la pandémie COVID-19, qui constitue un énorme défi pour Aldo», a affirmé le président-directeur général de l’entreprise, David Bensadoun.
«L’entreprise se relèvera de cette situation plus forte et bien positionnée pour continuer en tant que leader de l’industrie de la mode», a-t-il ajouté.