Adonis souffre encore de la pandémie, selon le PDG de Metro
La Presse Canadienne|Publié le 11 août 2021Le PDG de Metro, Eric La Flèche (Photo: Ryan Remiorz pour La Presse Canadienne)
L’équipe de Metro voit plusieurs signes que les comportements des consommateurs reviennent à la normale, mais l’enseigne Adonis continue de subir les impacts négatifs de la pandémie, a dit Eric La Flèche, le président et chef de la direction.
«C’est encore difficile pour Adonis», admet le dirigeant dans une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du troisième trimestre avec les analystes financiers. «Un plus grand nombre de ses magasins sont situés en centre urbain, à Montréal principalement, et certains de nos magasins en ville subissent une perte de l’achalandage en raison de l’été, des vacances et de la réouverture des restaurants.»
Adonis, dont Metro a pris le plein contrôle en 2017, affiche tout de même une bonne performance, assure M. La Flèche, «mais on n’est pas encore revenu au niveau d’avant la pandémie. Nous croyons que nous pourrons y revenir bientôt.»
Les résultats de l’entreprise montréalaise, qui détient aussi les pharmacies Jean Coutu et les épiceries Super C, évoquent plusieurs signes d’un retour à la normale au cours de la période de trois mois clos le 3 juillet. Le dirigeant a noté que l’achalandage avait augmenté sur une période d’un an, pour une première fois depuis le début de la pandémie. En contrepartie, la taille des paniers a diminué tandis que les consommateurs limitent moins leur déplacement.
Autres signes de normalité, les ventes comparables dans le secteur de l’alimentation ont décliné de 3,6%, comparé à la même période l’an dernier où les ventes des épiciers avaient connu une hausse sans précédent dans la foulée des restrictions sanitaires. La reprise des visites normales dans les cliniques médicales a aussi engendré une augmentation des revenus de 9,3% pour les médicaments d’ordonnance, ce qui a permis une hausse de 7,6% des ventes en pharmacies.
Résultats inférieurs aux attentes
Les résultats de Metro ont toutefois été inférieurs aux attentes des analystes. Le bénéfice ajusté par action a diminué de 1,9%, par rapport à l’an dernier, à 1,06$. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice de 1,12$, selon Refinitiv. L’entreprise a réalisé un bénéfice net de 252,4 millions $ en baisses respectives de 4,2%.
Les revenus, pour leur part, sont passés de 5,835 milliards $ à 5,719 milliards $, en baisse de 2%.
Metro prévoit qu’à court terme, avec la diminution progressive des restrictions liées à la COVID-19, le chiffre d’affaires alimentaire continuera de diminuer par rapport au niveau exceptionnellement élevé de 2020, mais qu’il se comparera favorablement au niveau prépandémique.
Du côté de la pharmacie, l’assouplissement des restrictions devrait avoir un impact positif sur certaines catégories de la section commerciale qui ont été affectées négativement par la pandémie, comme les sections beauté et cosmétiques ainsi que les produits du rhume et de la grippe.