Depuis deux ans, Le Massif de Charlevoix et Bromont, montagne d’expériences (BME) se sont joints au regroupement international Mountain Collective, qui réunit près d’une trentaine de domaines skiables indépendants sur quatre continents. (Photo: courtoisie)
INDUSTRIE DU SKI. Outre les transactions, les partenariats entre les stations de ski retiennent l’attention au sein de l’industrie du ski.
Depuis deux ans, Le Massif de Charlevoix et Bromont, montagne d’expériences (BME) se sont joints au regroupement international Mountain Collective, qui réunit près d’une trentaine de domaines skiables indépendants sur quatre continents. « Il s’agit d’un partenariat majeur pour la notoriété de notre station », indique d’emblée Marc-André Meunier, directeur exécutif des ventes et du marketing de la station des Cantons-de-l’Est.
Ce partenariat multistations permet d’offrir une catégorie d’abonnement, notamment deux jours de ski dans chacune des stations membres du collectif ainsi qu’un prix réduit de 50 % sur les journées additionnelles. « La direction de BME souhaite vendre plus de 1000 abonnements Mountain Collective dès cette saison », signale le gestionnaire.
Outre une douzaine de stations de ski américaines (dont Sugarloaf et Sunday River, dans le Maine), près d’une dizaine de domaines skiables canadiens (Lake Louise, Revelstoke, Sun Peaks Resort…) font partie de ce réseau d’entreprises indépendantes.
Chamonix, en France, Niseko, au Japon, et le mont Buller, en Australie, figurent également sur la liste.
Forte augmentation des visiteurs hors Québec
Ce regroupement permet aussi d’attirer de nouveaux skieurs sur les pistes des stations qui se joignent au groupe. « Au cours des deux dernières saisons, notre partenariat avec Mountain Collective a contribué à une forte croissance de clientèle hors Québec au Massif de Charlevoix », signale son directeur général, Charles-Antoine Choquette.
Discret en matière de pourcentage, le dirigeant indique que celui-ci est suffisamment convaincant pour poursuivre l’aventure pour une troisième saison. « Notre objectif est d’augmenter la durée des séjours de nos visiteurs venant de l’extérieur. Les deux premières années de ce partenariat montrent qu’on est sur une très bonne voie », ajoute-t-il.
À BME, on s’attend également à ce que ce partenariat international se solde par une forte augmentation de visiteurs hors Québec. La station pourra d’ailleurs compter sur l’ajout d’un futur hôtel de 134 appartements avec cuisine complète construit directement au pied des pistes. Selon Charles Désourdy, président et propriétaire de BME, l’arrivée de ce complexe hôtelier de 60 millions de dollars (M $) constituera le game changer qu’il attend depuis des lustres pour sa station. L’ouverture du Alpinn Inn est prévue pour novembre 2025.
Parfait pour attirer les Ontariens
Actuellement, plus de 90 % du million de visiteurs qui fréquentent annuellement la station quatre saisons estrienne viennent essentiellement du Québec, dit-il. « Je croyais qu’il y aurait une augmentation substantielle de la clientèle ontarienne avec l’avènement de l’autoroute 30. Or, cette clientèle privilégie les destinations qui offrent de l’hébergement avec cuisine complète. Ce que nous aurons bientôt », explique Charles Désourdy.
Un tremplin vers le réseau Ikon ?
Le président de BME croit que le nouvel hôtel, affilié à la chaîne Marriott, augmentera également les chances de sa station de se joindre à un autre prestigieux réseau skiable de la planète : celui d’Ikon, géré par le groupe Alterra. « Tremblant en fait déjà partie, tout comme plusieurs stations de la Nouvelle-Angleterre (Sugarbush, au Vermont, et Loon Mountain, au New Hampshire) et des dizaines d’autres dans l’Ouest américain », mentionne le dirigeant. Au total, ce réseau ouvre les portes de plus d’une cinquantaine de destinations skiables dans le monde entier à ses abonnés.
« Nos installations répondent désormais aux critères de sélection du gestionnaire de l’abonnement Ikon. Un éventuel accord avec ce réseau pourrait se traduire par 20 000 à 25 000 visiteurs de plus pour notre station », partage-t-il