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Une surenchère pour Transat est peu probable, selon des analystes

La Presse Canadienne|Publié le 17 mai 2019

L’entente prévoit une indemnité de rupture de 15 M $ payable par Transat si celle-ci accepte une offre supérieure.

Il est peu probable qu’un investisseur soumette une offre d’achat supérieure à celle de 520 millions $ présentée par Air Canada pour mettre la main sur le voyagiste Transat A.T., ont estimé vendredi des analystes.

Air Canada a annoncé jeudi avoir conclu une entente exclusive de 30 jours pour tenter de négocier le rachat de la société mère du transporteur aérien Air Transat au prix de 13 $ par action.

L’action de Transat est demeurée essentiellement inchangée vendredi, après avoir pris la veille environ 13,4 %, pour clôturer à 12 $.

L’analyste Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC, a indiqué qu’il ne s’attendait pas à voir une offre plus élevée, soulignant que celle-ci représentait une prime de 148 % par rapport au cours moyen de l’action sur les 20 jours qui ont précédé le 30 avril, soit la journée où Transat a laissé savoir qu’elle discutait avec des parties non identifiées en vue de son éventuelle vente.

Cameron Doerksen, analyste pour la Banque Nationale, estime qu’il est « fort probable » que l’accord soit conclu, car l’offre d’Air Canada est probablement supérieure, du point de vue financier, à d’autres offres que Transat pourrait avoir examinées. En outre, Air Canada apporte à la transaction des synergies opérationnelles.

L’analyste indépendant des compagnies aériennes Rick Erickson dit qu’il ne connaît personne au pays qui pourrait se permettre de surenchérir, en rappelant que la propriété étrangère de toute ligne aérienne canadienne est limitée à 49 %.

L’entente prévoit une indemnité de rupture de 15 millions $ payable par Transat si celle-ci accepte une offre supérieure.

« Nous croyons qu’un autre soumissionnaire est possible, mais peu probable », a pour sa part affirmé Chris Murray, analyste d’AltaCorp Capital, dans un courriel.

« Il faudrait trouver quelqu’un qui respecte les règles de la propriété canadienne, qui est disposé à faire un chèque de cette taille et qui convient à tous les organismes de réglementation. (…) De plus, le gouvernement du Québec sera très sensible à l’identité de l’éventuel acheteur. »